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Le bailleur SIA habitat s'ancre dans les territoires
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Le bailleur SIA habitat s'ancre dans les territoires

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Dirigé depuis février par Marie-Hélène Foubet, le bailleur social SIA Habitat revisite sa stratégie et son organisation. Installé à Douai, il met en place trois directions territoriales pour une plus grande proximité terrain. Il projette également de doubler ses investissements annuels dans le bassin minier.

— Photo : ESL, le JDE

Basé à Douai, le bailleur social SIA Habitat est en pleine réorganisation. Nommée directrice générale en février, Marie-Hélène Foubet, a exposé fin juin une nouvelle stratégie, qui va se concentrer davantage sur les territoires. Parmi les annonces : la création de trois directions territoriales au 1er janvier 2018. Elles géreront près de 15.000 logements chacune. « Nous voulons mettre en place plus de proximité avec les territoires », explique Marie-Hélène Foubet. Dans le cadre de cette nouvelle organisation, 26 salariés vont quitter le siège du groupe pour rejoindre ces directions territoriales. Par ailleurs, sur les 589 collaborateurs que compte SIA Habitat, 230 vont changer de poste sur le plan géographique ou métier. « Il n’y aura pas de plan social », précise la directrice générale, avant de préciser : « Seuls treize salariés ont refusé ce changement et sur les 230 changements, nous avons mis en place 81 promotions ». Un nouveau métier va également voir le jour : celui de gestionnaire de secteur. Il donnera lieu à la création de 56 postes à partir de janvier 2018.

Doubler les investissements dans le bassin minier

SIA habitat se repositionne également sur le bassin minier, où il souhaite doubler ses investissements annuels. Le bailleur social y affiche un parc de près de 16.000 logements, dont 10.000 logements de type miniers (corons). « Il reste 3.000 logements à réhabiliter, dont un tiers est Unesco », précise Marie-Hélène Foubet. Les investissements, en réhabilitation thermique, pourraient ainsi passer de 32 millions d’euros à 62 millions d’euros. La rénovation d’un logement minier coûte aujourd’hui 55.000 euros : « Nous sommes prêts à passer à 80.000 euros par logement », note-t-elle, sachant que la réhabilitation de certains logements Unesco peut dépasser les 100.000 euros. Ce projet est soumis aux conditions de financement que pourra obtenir le bailleur social : « Il nous faudrait obtenir des conditions financières similaires à celles de la construction neuve ou des prêts de haut de bilan, qui sont à taux zéro, sur 20 ans et remboursable in fine », indique Marie-Hélène Foubet. Le bailleur social appelle également les crédits européens sur ce sujet.

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