Annoncée dès le mois de février 2016, la Caisse d’Épargne Hauts-de-France a officiellement vu le jour le 1er mai, suite à la fusion des deux caisses régionales Nord France Europe et Picardie. « Nous avons voulu nous rapprocher pour être plus efficaces et plus performants », commente Alain Denizot, président du directoire de cette nouvelle entité, qu’il n’hésite pas à qualifier au passage d’une des plus puissantes Caisses d’Épargne de France.
En quelques chiffres
Côté chiffres, cette nouvelle caisse affiche un PNB (produit net bancaire) de 740 millions d’euros, pour un résultat net de 197,4 millions d’euros et 3 300 salariés. L’établissement bancaire compte par ailleurs 356 agences, 10 centres d’affaires (dont une succursale à Bruxelles) et 2,5 millions de clients. Enfin, la Caisse d’Épargne Hauts-de-France enregistre 3,5 milliards d’euros de capitaux propres. « Cela fait dix ans que nous accompagnons les entreprises : aujourd’hui une entreprise régionale sur six est cliente de la Caisse d’Épargne Hauts-de-France et notre ambition est d’en avoir une sur cinq. Suite à cette fusion, nous avons la puissance financière nécessaire pour accompagner ce développement, notamment en mobilisant nos fonds propres », commente Michaël Kevran, membre du directoire chargé du pôle Entreprises, institutionnels et territoires.
Une nouvelle direction, un nouveau siège
À la tête de cette nouvelle entité : Yves Hubert, président du conseil d’orientation et de surveillance, et Philippe Lamblin, vice-président et président délégué du conseil d’orientation et de surveillance. Alain Denizot est quant à lui nommé président du directoire. Le siège de la Caisse d’Epargne Hauts-de-France est établi à Lille, ville qui regroupe avec Lens 550 personnes dans des fonctions supports : filière risques, fonctions commerciales dites support (marketing,etc.), fonctions financière, RH et organisation. Amiens reste de son côté un pôle important avec 350 personnes dans des fonctions support : filière flux, conformité, informatique, qualité et animation commerciale. Suite à la fusion, des doublons ont vu le jour dans ces fonctions support : Alain Denizot évoque donc « une réduction de 15 à 20 % des effectifs support sur la base de départs naturels », faisant passer ces derniers de 900 à quelque 700 collaborateurs d’ici 2019. Une réduction qui ne devrait pas concerner pour le moment le nombre d’agences de la nouvelle caisse. Autre changement : en 2021, la Caisse d’Épargne Hauts-de-France prendra ses quartiers dans un nouveau siège de 13.000 m², sur le site d’Euralille 2. « Nous étions à l’étroit ici et ce siège ne correspond plus à la manière dont nous voulons exercer ce métier, en pleine mutation », explique Alain Denizot. Il ajoute : « Il nous faut une dimension collaborative supplémentaire et de nouveaux outils, comme un amphithéatre ».
