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HDF Emballages : « L’apprentissage est une force dans une économie en mutation »
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HDF Emballages : « L’apprentissage est une force dans une économie en mutation »

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Dirigeant de HDF Emballages, à Labourse (Pas-de-Calais), Grégory Leblan est un fervent défenseur de l'apprentissage, dont il est lui-même issu. Deux ans après la création de son entreprise, il intègre son troisième apprenti.

Pour Grégory Leblan, dirigeant de HDF Emballages, beaucoup de PME n'osent pas intégrer un apprenti par manque de temps. — Photo : HDF Emballages

Fondateur et dirigeant de la PME HDF Emballages (30 salariés, 6 M€ de CA), qui valorise et recycle des palettes en bois à Labourse (Pas-de-Calais), Grégory Leblan est lui-même issu de l’apprentissage. Une formation qu’il a réalisée dans le commerce et la vente, au Siadep de Lens. « C’est le plus beau souvenir de toute ma scolarité », lance-t-il en souriant. Rien d’étonnant à ce qu’il soit devenu un fervent défenseur de l’apprentissage. Deux ans après avoir lancé sa société, il intègre actuellement son troisième apprenti. Le premier est arrivé chez HDF Emballages peu après le démarrage : « Sa mission était de mettre en route le site Internet, les réseaux sociaux, etc. Il s’est éclaté pendant deux ans et il y a six mois, nous l’avons recruté en CDI », indique le chef d’entreprise. Il regrette d’ailleurs que peu de dirigeants s’y mettent : « Les grands groupes prennent des apprentis mais pas les PME. Je fais partie de plusieurs clubs de dirigeants et quand j’évoque l’apprentissage, beaucoup se montrent réticents à cause du temps qu’il faut consacrer aux apprentis. Mais ça n’est pas plus chronophage que d’intégrer un autre collaborateur ».

D’autant que l’apprentissage possède à ses yeux une vraie valeur ajoutée : « Si on joue le jeu, un apprenti apporte un regard neuf et une capacité de questionnement qui permet parfois d’adoucir une décision, voire d’en changer. Le regard de ces jeunes, c’est une vraie force dans une économie en pleine mutation », affirme-t-il. Il y voit même une solution pour ces chefs d’entreprise qui peinent à recruter : « Ils ne veulent pas prendre d’alternants car ils considèrent qu’ils ne sont pas employables. Je pense qu’il faut plutôt voir l’apprentissage comme une rampe de lancement. On appuie sur start quand le jeune est prêt à décoller. Pour mon deuxième apprenti, j’ai retenu un étudiant en Bac + 5, à l’EGC Lille. J’ai dans l’idée de diversifier ma société, dans quelque temps, et je le forme dans cette optique. Le moment venu, il sera prêt ». Enfin, Grégory Leblan regrette qu’il n’y ait pas davantage d’aides de l’État pour soutenir l’apprentissage.

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