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Drekan-Groupe mise sur la croissance externe pour contrer la crise
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Drekan-Groupe mise sur la croissance externe pour contrer la crise

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Drekan-Groupe, un fabricant de machines tournantes basé à Beautor (Aisne), compte déjouer la crise en se recentrant sur ses activités historiques et en les renforçant par de la croissance externe. Une stratégie qui doit lui permettre de répondre à ses ambitions : devenir leader européen dans le secteur de l'électromécanique.

Installé à Beautor, dans l'Aisne, Drekan-Groupe va contrer la crise en se recentrant sur ses activités historiques et en les renforçant par une vague d'acquisitions — Photo : Elodie Soury-Lavergne

Touché par la crise sanitaire, l’industriel Drekan-Groupe annonce vouloir se recentrer sur son activité historique. " L’année dernière, nous avons perdu 30 à 35 % de notre chiffre d’affaires à cause de cette crise ", constate Thibaut George, le dirigeant et fondateur de cette PME de 150 salariés, installée à Beautor, dans l’Aisne.

Sécuriser l’existant

Drekan-Groupe compte donc passer le cap en privilégiant les métiers suivants : la maintenance/négoce (la moitié du chiffre d’affaires), la conception (10 %) et la fabrication (35 %) de machines tournantes (moteurs industriels, alternateurs, transformateurs électriques) pour les secteurs de l’industrie, de l’énergie, et du ferroviaire. Cette stratégie va lui permettre de retrouver en 2021 un niveau de chiffre d’affaires similaire à celui d’avant la crise, soit "une vingtaine de millions d’euros ".

Parmi les 10 sites que compte l’entreprise en France, celui de Beautor, acquis en 2019, est le plus important, avec un embranchement ferroviaire et un bord à quai fluvial qui permet de réceptionner les pièces les plus lourdes. Il était aussi censé accueillir des éoliennes, en fin de vie, en vue d’un reconditionnement. "Un projet gelé pour le moment, précise Thibaut George, car il faut acheter les éoliennes, les reconditionner puis les revendre. Cela représente trop de risques, d’autant que nous avons eu un an de retard dans les travaux d’aménagements, à cause du Covid ". Le dirigeant préfère donc " sécuriser l’existant ". Il vient de réaliser dans cette optique " deux belles opérations de croissance externe, dont l’une sur fonds propre ".

Deux acquisitions récentes

Drekan-Groupe a en effet repris en décembre dernier, le bureau d’études Inventis de Belfort, spécialisé dans la conception de machines à forte puissance, qui a notamment mis au point les équipements de levage de l’EPR de Flamanville. " Cette nouvelle compétence va nous permettre de nous positionner sur de nouveaux projets de plusieurs dizaines de mégawatts ", détaille Thibaut George. Et en janvier de cette année, une autre acquisition a renforcé le groupe sur le marché des machines à reconversion d’énergie, avec le rachat de la société EMG-EMCO, de Sens (89), spécialisée dans la fabrication de composants d’alternateurs pour les domaines de l’hydroélectricité, du nucléaire et de la marine. " La prise de risque est minime avec ces deux rachats, qui sont pertinents car à effet immédiat pour nous ".

Une politique de croissance externe, que le groupe entend poursuivre dans l’objectif de devenir leader en Europe. " Nous avons des échanges en ce moment, avec des gros industriels qui veulent se délester de certaines branches d’activités trop petites pour eux, mais très intéressantes pour nous ", ajoute l’entrepreneur. Il porte notamment deux projets de rapatriement, en France, de productions actuellement basées à l’étranger. Mais il n’en dira pas plus à ce stade, les discussions étant confidentielles. À moyen terme, Drekan envisage d’installer une entité aux États-Unis, et " nous travaillons également sur un rachat en Australie, qui pourrait rapporter une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires au groupe ".

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