Face aux tensions sur les matières premières, un maître-mot : la solidarité. C’est la principale réponse avancée par Bercy aux difficultés d’approvisionnement et à l’envolée des coûts dans le BTP. L’État donne l’exemple : il va sommer ses acheteurs de ne pas appliquer de pénalités de retard à leurs contractants en proie aux pénuries. Les collectivités locales sont invitées à en faire de même. Pour le reste, Bruno Le Maire demande aux acteurs de la filière de "se serrer les coudes" et "essayer d’aménager les délais et les coûts". Et gare aux pratiques abusives : un "comité de crise", piloté par le Médiateur des entreprises Pierre Pelouzet, sera chargé de les recenser, avec possibilité de dénoncer publiquement les mauvais élèves. Le dispositif sera complété, dans quelques semaines, par une "médiation de filière, pour amortir au mieux le choc sur l’ensemble des acteurs". D’autres pistes sont à l’étude. Mais le ministre de l’Économie écarte d'ores et déjà l’idée, défendue par la CPME et la FFB, de revoir l’indemnisation du chômage partiel en cas de pénuries.
