L’accès compliqué aux matières premières jette une ombre sur la reprise économique. Un quart des entreprises sont confrontées à des difficultés d’approvisionnement, selon les résultats d’un sondage, communiqués par la CPME, auprès de 2 060 chefs d’entreprise. Pis, 59 % font face à une envolée des prix. Une proportion qui monte jusqu’à 93 % dans la construction et l’industrie. Pour les sortir de ce "piège", l’organisation patronale fait 12 propositions de court et moyen terme. Avec les acheteurs publics, elle plaide en faveur d’une indexation des tarifs des contrats sur l’évolution des cours, ainsi qu’un gel des pénalités de retard. Entre acteurs privés, elle préconise le recours au Médiateur des entreprises "en cas de nécessité de révision des conditions de marchés" (prix, délais). Et d’appeler, plus globalement, à "adapter les contrats plutôt que de les voir dénoncés". À l’État, la CPME réclame, entre autres, la prise en charge maximale et intégrale du chômage partiel, lorsqu’il est mis en place pour cause de "pénurie avérée de fournitures". Une mesure également portée par la Fédération française du bâtiment.
