"Nous entrons dans une économie de guerre." Le président de la République a sonné, le 13 juin, la mobilisation générale des industriels de la défense et la sécurité, réunis au salon Eurosatory, en région parisienne. Au vu du contexte international, Emmanuel Macron promet, "évidemment, des commandes supplémentaires". Il va d’ailleurs lancer "une réévaluation" de la loi de programmation militaire de 2018, qui a fixé le budget des armées jusqu’en 2025. L’idée est d’aboutir à "une nouvelle planification de nos travaux et à un investissement dans la durée, clair et fort". Mais, en contrepartie, le chef de l’Était pose ses exigences à la filière : "aller plus vite, plus fort, au moindre coût", mais aussi "réfléchir différemment - sur les rythmes, les montées en charge, les marges", quitte à "savoir penser […] dans des modes parfois dégradés". Autre impératif : jouer collectif, afin de développer la "base industrielle et technologique" de la défense européenne. Autrement dit, "il va falloir accepter plus de coopération" et tendre vers "une vraie standardisation" de l’offre communautaire.
