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Nantes-Saint Nazaire : Elections à la CCI : Jean-Marie Ravier : "On sait qu'on ne va pas gagner"
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Nantes-Saint Nazaire : Elections à la CCI : Jean-Marie Ravier : "On sait qu'on ne va pas gagner"

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Début du vote : le 20 octobre. Les électeurs auront jusqu'au 2 novembre pour choisir entre deux candidats : Yann Trichard, candidat de la liste commune Medef-UPA-CGPME, et Jean-Marie Ravier, tête d'une "liste alternative". Ce dernier nous en dit plus sur sa liste et son programme.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Jean Marie Ravier, vous conduisez la liste alternative, combien de personnes sont inscrites sur votre liste ?
Nous sommes 17 donc nous n’atteignons pas le seuil obligatoire de 60 personnes inscrites. Nous savons déjà que nous avons donc perdu. C’est dommage, nous aurions pu avoir une liste valide si nous ne nous y étions pas pris au dernier moment. Mais le but n’était pas forcément de gagner, il était surtout de bouger les lignes, et d’augmenter la participation.Elle était seulement de 13% au dernières élections. Une seule liste unique, cela n’encourage pas au vote..


Vous avez tout de même écrit un programme ?
Oui, on a élaboré 4 thèmes. Le premier c’est l’emploi. C’est scandaleux que l’on ait du mal à recruter et que l’on soit obligé de faire appel à des travailleurs détachés. J’ai déjà exposé le problème à la préfecture. La CCI a un rôle à jouer dans ce domaine. On préconise de faire un inventaire des métiers en tension et d’établir un plan d’action avec les acteurs de l’apprentissage. Personne ne l’a fait jusqu’ici et on ne peut pas faire confiance aux politiques. La CCI gère déjà en partie Audencia Business School mais il faudrait qu’elle délivre des formations plus axées sur notre territoire. Pourquoi ne pas créer une école du numérique ?


La CCI a-t-elle les moyens de s’attaquer à ces chantiers ?
La CCI est riche ! C’est elle qui est propriétaire des locaux de la FNAC. Cela lui rapporte 900 000 € de loyer annuel. Il faudrait les vendre !


Votre programme comporte aussi un thème « Infrastructures ». C’est-à-dire ?
J’ai fait le compte : les embouteillages, cela me coute 1.000 euros par semaine. C’est le temps que perdent mes salariés sur la route. Moi je dirige une PME mais imaginez le coût pour une grosse entreprise ! Il faudrait que l’on mesure les kilomètres dans la ville et que l’on définisse un plan d’action. Il y a plein d’anomalies dans le trafic, que ce soit avec le tram mais aussi le train. Et puis, ce n’est pas normal que le dernier Paris-Nantes soit à 19h, cela pénalise les entrepreneurs. Il faudrait aussi se mobiliser pour le port qui va très mal.


Dans votre programme, vous dites vouloir « aider au fonctionnement des entreprises »
Oui, les procédures évoluent tout le temps. Regardez le logiciel de paie, avec les réformes, il faut le remettre à jour tous les ans. Cela coute cher, c’est une taxe indirecte. Il faudrait un crédit d’impôt pour cela. Il y a aussi des choses à redire sur le prélèvement à la source, cela va être une usine à gaz !

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