À l’instar de la forte tendance à la mutualisation chez les particuliers, cette solution gagne aussi les entreprises. À Vannes, une plate-forme qui se veut « unique en France et en Europe » a vu le jour autour d’une idée : la mutualisation des audits de fournisseurs auprès d’industriels. À l’origine du concept, on retrouve Fabrice Rivaille, fort d’une expérience de quinze ans chez Florette ou bien encore chez Ronsard à Bignan. « Les industries de biens de consommation ne parvenaient à auditer qu’entre 5 et 10 % de leurs fournisseurs par an. Ceci faute de moyens humains, en raison de coûts et que cela est chronophage. Or, les nouveaux référentiels vont exiger plus de garanties en amont.» C’est ainsi qu’est née Mutual Audit. Son principe : sur la base d’une grille spécifique et technique, elle propose la mutualisation des audits fournisseurs. « La confidentialité est garantie. C’est un principe fondamental. Ainsi l’entreprise auditée et nous connaissons les sociétés qui ont demandé ce rapport », précise Fabrice Rivaille. Ainsi, le coût moyen de 2.000euros par audit est divisé par autant d’entreprises clientes. Un autre service a vu le jour. « Nous proposons également aux sociétés qui ont des auditeurs de pouvoir, après une formation par nos soins, faire des audits qui seront mutualisés pour d’autres sociétés. Le rapport d’audit est racheté par Mutual Audit pour être mutualisé.» S’appuyant sur une équipe de six consultants seniors, Fabrice Rivaille compte des premiers clients comme D’Aucy Et Eurial avec lesquels il a construit son offre. Majoritaire à 60 % de Mutual Audit, il a ses côtés la société Ofa Solutions et les consultants comme actionnaires. Il vise les 400.000euros de CA pour la première année, 700.000euros la seconde et 1M€ la troisième. « Je me suis basé sur un prévisionnel volontairement bas d’audits soit une centaine. En parallèle, nous allons recruter 4 à 5 personnes d’ici à trois ans notamment un ingénieur commercial. »
