Lille : Pixiel implante un centre de formation de pilotes d'aéronef

Lille : Pixiel implante un centre de formation de pilotes d'aéronef

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Le fabricant de drones nantais Pixiel va implanter en juin prochain un centre de formation de pilotes d'aéronef à Lille. La structure démarrera avec un salarié.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Fabricant de drones basé dans l’agglomération nantaise, Pixiel est en train de déployer son offre de formation dans plusieurs villes de France. En juin, la PME de 16 salariés installera cinq nouveaux centres formant des pilotes d’aéronefs. Des bureaux vont ainsi voir le jour à Paris, Lille, Bordeaux, Toulouse et Avignon. Dans chacune de ces villes, la PME n’emploiera qu’une seule personne au démarrage. Le chef d’entreprise compte également s’appuyer sur un partenaire pour se lancer en Belgique cette année. Cela fait un an que Pixiel propose ces formations dans son fief nantais, l’activité générant déjà un tiers du chiffre d’affaires de la PME.

10 millions en 2017 ?
L’an passé, 150 personnes, acheteurs ou pas des drones conçus et assemblés par Pixiel, ont ainsi appris à piloter les aéronefs et à les manier pour un usage professionnel (prise d’images, cartographie, inspection d’ouvrage, etc.). L’an prochain, Moïse Rogez et Philippe Baranger comptent sur 500 stagiaires, tous issus d’entreprises, les formations tout comme les drones de Pixiel ne s’adressant pas au marché des particuliers. À l’heure où le marché du drone explose en France, l’activité de Pixiel décolle. " Notre chiffre d’affaires double à peu près tous les ans. On suit le rythme du marché français. En 2014, le marché des drones civils pesait environ 160 millions d’euros. Cette année, il devrait représenter 300 millions d’euros en France". Créée début 2011, Pixiel a pour sa part réalisé un million d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Avec son activité de constructeur d’aéronefs et de centre de formation, mais aussi en utilisant ses drones pour des prises d’image pour des sociétés de production audiovisuelle. Moïse Rogez table sur deux millions d’euros de chiffre d’affaires cette année, puis sur 10 à 15 millions en 2017. Et pas question pour lui de rater une vitesse. " Ca part à fond, tout va très vite dans le milieu du drone. Maintenant, on n’est pas les seuls constructeurs dans le monde. C’est en ce moment que la course se joue", estime le dirigeant nantais. Celui-ci compte accélérer le développement commercial de sa PME. En particulier à l’export, les constructeurs de drones français étant plutôt en avance. " La France a été dans les premiers pays à mettre une réglementation pour les drones. Cela fixe un cadre pour les utilisateurs et pour les constructeurs ", assure-t-il