Comment bien négocier avec son banquier (4/5) : Négocier les frais bancaires
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Comment bien négocier avec son banquier (4/5) : Négocier les frais bancaires

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Crédit, frais bancaires : qu'est-ce qu'un dirigeant de PME peut négocier avec son banquier ?

Qu'est-ce qu'un dirigeant de PME peut négocier avec son banquier ? — Photo : CC0

Les crédits

Sur les crédits, on peut toujours chercher les taux les plus bas, mais compte tenu du niveau actuel des taux, « il n’y a pas grand-chose à gagner de ce côté-là. En revanche, une banque peut écraser certains coûts si les volumes de flux qui lui sont confiés sont importants », développe Stéphane Trideau, directeur commercial entreprises et économie publique au sein de la Société Générale Loire-Atlantique.

Crédit versus chiffre d’affaires

Et d’ajouter : « Si une entreprise qui n’est pas cliente chez moi vient me voir pour un crédit et que ce crédit représente 30 % des crédits qu’elle possède déjà, je vais lui demander qu’elle me confie 30 % de son chiffre d’affaires. Ces flux vont générer de l’activité sur le compte au crédit, au débit, et par conséquence des commissions. C’est comme cela que tout le monde gagne sa vie. Si l’entreprise en échange d’un crédit s’engage donc à nous confier un certain volume de flux ou des services associés comme des assurances homme clés par exemple, alors on peut tout à fait écraser certains coûts ».

Frais bancaires

Parmi ces coûts, on retrouve un certain nombre de frais bancaires. Pour les commerces, la commission prélevée par la banque sur les paiements en carte bleue peut par exemple être réduite. Même si la marge reste réduite et que tout dépendra du panier moyen chez le commerçant. L’abonnement au terminal de paiement peut, lui, être négocié de manière à devenir gratuit.

Frais de fonctionnement

Les frais de fonctionnement sont eux aussi discutables. Les commissions de mouvement par exemple, qui représentent le montant prélevé par la banque pour toute activité sur un compte peuvent faire l’objet d’une révision à la baisse tout comme les frais trimestriels de tenue de compte. Les incidents de paiements qui génèrent des frais peuvent aussi faire l’objet d’une négociation. « On peut négocier beaucoup de chose à condition que l’entreprise joue le jeu. Si elle ne nous confie pas un certain pourcentage de flux et qu’elle ne joue pas non plus le jeu en termes de recommandation auprès de ses clients et fournisseurs, il est certain que la négociation sera difficile. Cela doit être du gagnant-gagnant », conclut Stéphane Trideau.

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