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CNN-MCO à l'assaut des Marines étrangères
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CNN-MCO à l'assaut des Marines étrangères

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Face aux baisses de ses marchés auprès de la Marine nationale, la société brestoise veut diversifier ses services, notamment vers les Marines étrangères .

— Photo : Le Journal des Entreprises

Ex-filiale de l’armateur La Compagnie Nationale de Navigation, CNN-MCO s’apprête à faire une petite révolution: offrir ses services de maintenance en conditions opérationnelles de navires aux Marines étrangères. Pour la première fois, l’entreprise brestoise était présente au salon parisien Euronaval pour les démarcher.

Des contrats forfaitaires

En 2008, l’État a choisi de faire des appels d’offres pour entretenir sa flotte: vedettes de gendarmerie, frégates… C’est comme ça que l’entreprise est née. Nous avions notamment les contrats d’entretien des frégates de surveillance. Historiquement, nous travaillions uniquement avec la Marine nationale française», rappelle Frédéric Laurent, président de CNN-MCO, qui a réalisé un LBO en 2015 avec le fonds français Pragma Capital.

La société brestoise travaille sans infrastructures. Elle possède cependant des bureaux à Toulon, à la Réunion et bientôt en Guyane, avant la fin de l’année. « Nous faisons de la maîtrise d’œuvre. On se déplace là où sont les navires, pour les arrêts programmés comme pour les pannes. Ce sont des contrats de 3 à 10 ans, au forfait. Il faut donc bien doser les travaux préventifs et correctifs », note le dirigeant. Aujourd’hui, CNN-MCO, dont les concurrents sont STX, Piriou ou encore DCNS, gère 70 navires, de toutes tailles, « de la vedette des Douanes aux trois pétroliers français ».

30 à 40% de CA diversifié

« Jusque-là, on ne répondait pas aux demandes en dehors de celles de la Marine », indique Frédéric Laurent. Mais la baisse, à la fois du nombre et des prix, des marchés, pousse CNN-MCO vers la diversification. « Notre résultat net est positif… Mais ce n’est pas facile», sourit-il. L’entreprise vise désormais les secteurs de la grande plaisance, les armateurs privés et les Marines étrangères, «en concertation avec la Marine française bien sûr ». Asie, Moyen-Orient, Afrique… La société vise surtout les marchés des marines émergentes. « On a déjà quelques contrats -confidentiels- et des contacts. Mais c’est pour développer cette clientèle que nous nous sommes rendus à Euronaval fin octobre. Notre ambition est d’atteindre 30 à 40% de chiffre d’affaires diversifié », précise le président.

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