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Un contrat territoires d'industrie signé à l'échelle finistérienne
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Un contrat territoires d'industrie signé à l'échelle finistérienne

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Le Finistère participe au programme national de plus d’un milliard d’euros de financement, lancé en 2018 par l’État pour accompagner collectivités et entrepreneurs. L’objectif est de redynamiser l’industrie dans les territoires. Parmi les projets financés : le Pôle supérieur du bâtiment intelligent lancé par la CCI métropolitaine Bretagne ouest.

Les vingt signataires du contrat Territoire d’industrie Finistère se sont réunis au Cinéma Multiplexe de Brest le 9 juillet pour une matinée de travail sur l’avenir de l’industrie dans le Finistère — Photo : Isabelle Jaffré

Le contrat Territoires d’industrie Finistère, le premier du genre à l’échelle départemental, a été signé pour la période 2019-2022 le 9 juillet dernier à Brest par les 20 partenaires dont l’État, la Région Bretagne, dix différentes EPCI, la CCI métropolitaine Bretagne ouest (CCIMBO) et l’Union des industries et métiers de la métallurgie du Finistère (UIMM 29). Ce programme national de plus d’un milliard d’euros de financement vise à accompagner collectivités et entrepreneurs pour redynamiser l’industrie dans les territoires. "C’est un véritable travail collectif", se réjouit Bruno Pivain, président de l’UIMM 29.

9,2 millions d’euros pour une école 4.0

33 projets ont été identifiés parmi lesquels le projet de Pôle supérieur du bâtiment intelligent. Un investissement de 9,2 millions d’euros porté par la CCIMBO. "Le terrain est acquis. Sa situation à côté de l’Ifac à Brest va nous permettre de limiter les coûts grâce aux infrastructures (restauration, équipements sportifs) déjà existantes", explique Frank Bellion, président de la CCIMBO. L’école vise à former une centaine d’alternants à l’industrie 4.0 en intégrant les nouvelles technologies du cloud, de l’intelligence artificielle, de la data, etc. "L’innovation est vraiment importante pour l’industrie, tout en conservant des usines. À l’image de ce que Franck Zal fait avec l’entreprise de biotechnologies Hemarina qui va construire d’ici 2023 ou 2024 une première usine à Morlaix", note Jean-Paul Vermot, président de Morlaix Communauté.

D’autres projets seront soutenus, notamment concernant le foncier. Sont concernés la future zone d’activités industrielles et logistiques de Lanvian - Pays de Brest, gérée par le syndicat mixte éco-pôle industriel et logistique de Lanvian, la réhabilitation de la zone du Fromeur à Landivisiau par la Communauté de communes du Pays de Landivisiau, le développement des parcs d’activités de la Métairie Neuve, de Kervoasdoué, de Kerhervé gérés par Poher Communauté ou encore la construction d’une nouvelle pépinière d’entreprises communautaire au sein du Pôle économique du Pouillot par la Communauté de communes de Pleyben-Châteaulin-Porzay (CCPCP). "Les entreprises industrielles ont besoin de foncier pour grandir, s’installer, même s’il faut être raisonnable avec les terrains à occuper. C’est pourquoi, nous rénovons aussi les zones existantes", signale Michel Gourtay, vice-président de Brest Métropole. "Quimper Bretagne Occidentale (QBO) a peu de friches, ajoute Isabelle Assih, présidente de QBO. Notre politique s’appuie notamment sur l’équilibre territorial."

Besoin de communiquer pour attirer

L’organisation de job dating interindustriels par l’UIMM Finistère, pour répondre au besoin en compétences des entreprises a été retenue comme une action à soutenir. "Nous avons besoin de mieux communiquer pour attirer les talents, notamment des jeunes", rappelle Bruno Pivain. "C’est un paradoxe qu’en France, le niveau de chômage soit si haut alors que l’industrie a des difficultés à recruter dans de nombreux métiers", poursuit le président de l’UIMM national, Éric Trappier. Un constat partagé par Philippe Gastoud, patron de Breizelec (130 salariés, 13 M€ de CA) à Châteaulin. L’entreprise de réparation de composants électriques pour machines agricoles peine à recruter. "J’aurais besoin de 10 techniciens. Nous avons des listes de projets, mais nous devons choisir car nous n’avons pas les moyens humains de tout faire, explique-t-il. Nous recrutons des personnes non qualifiées et nous les formons nous-mêmes. C’est notre seul recours, aujourd’hui."

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