12,4 millions d'euros ! Voilà le montant d'aides publiques, directes ou indirectes, que débourseront, au cours des quatre prochaines années, les actionnaires du syndicat mixte de l'aéroport de Lannion pour faire voler un avion de la compagnie Hop ! entre Lannion et Paris. Faramineux, me direz-vous ! Pas tant que cela du point de vue des élus costarmoricains. « Désenclavement du Trégor dans l'attente de la LGV », pour Michel Brémont, vice-président du Conseil Général des Côtes-d'Armor. Malgré des finances tendues, la collectivité départementale devient le premier contributeur de la ligne avec 1,3 million d'euros par an mis au pot contre 430.000 euros auparavant... Cherchez l'erreur... « Nécessaire au maintien de l'emploi et à l'attractivité du Trégor », pour Joël Lejeune, président de Lannion Trégor Agglomération ou Corinne Erhel, député de la circonscription. Alors qu'Alcatel enchaîne les plans sociaux et qu'Orange incite ses cadres à privilégier le train à l'avion, l'argument a de quoi (d)étonner. Dans le monde économique réel, celui de l'entreprise, aucune banque ne prêterait à un patron lui annonçant un tel niveau de déficit. Et exigerait manu militari d'arrêter les frais. À l'heure où l'économie costarmoricaine, notamment ses piliers agroalimentaires ou agricoles sont à bout de souffle, ce soutien sans faille s'apparente davantage, à quelques mois d'échéances électorales, à une nouvelle gabegie d'argent public. Et c'est tout bonnement scandaleux ! @email
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