Genesis Baie d’Armor sur les rails
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Genesis Baie d’Armor sur les rails

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Bleu Mercure Transactions et l’homme d’affaires Alain Nicol viennent d’acquérir, via la création de Genesis Baie d’Armor, l’ex-friche industrielle Chaffoteaux-et-Maury à Ploufragan.

Ekko Pincemin et ses E-Loft sera le premier occupant de Genesis Baie d'Armor. — Photo : @DR

Ne l’appelez plus Chaffoteaux-et-Maury mais Genesis Baie d’Armor. Bye bye l’emblématique friche industrielle de la zone des Châtelets à Ploufragan. Sous l’impulsion de l’homme d’affaires Alain Nicol et de Bleu Mercure Transactions, dirigée par Arlan Boulain, Genesis est le nouveau propriétaire des 60 000 m² de bâti, vides depuis 2010.

En délocalisant sa production de chaudières en Italie, l’ex-propriétaire Ariston Thermo Group avait laissé derrière lui un champ de désolation. En 2016, Alain Nicol s’intéresse de nouveau au bâtiment avant de devoir jeter l’éponge. « Je ne me suis jamais résolu à voir aux Châtelets ce navire abandonné. Quand Bleu Mercure Transactions a repris contact avec les propriétaires, je n’ai pas hésité une seconde à m’associer au projet qui prévoit la requalification de 48 000 m². »

Des terrains à bâtir

Si le prix de vente n’est pas connu, il semble a minima acquis qu’il se trouve en dessous des 6 millions d’euros proposés par Alain Nicol en 2016, et acceptés à l’époque par ATG. « Notre objectif est d’avoir une vision à long terme, précise Arlan Boulain. Les biens seront proposés à la vente ou à la location. » Dans cette dynamique, le groupement d’investisseurs entend également commercialiser 70 000 m2 de terrains à bâtir pour la réalisation de bâtiments clés en main, sur des fonciers viabilisés de 2 000 à 20 000 m2. « Nous sommes les premiers surpris de l’engouement pour le projet. Les premiers contacts sont allés très vite mais surtout se réalisent dans une logique industrielle et de création d’emplois. »

SBAA déroule le tapis rouge

Pour accompagner l’initiative de relance, Saint-Brieuc Baie d’Armor Agglomération déroule le tapis rouge aux candidats à l’installation sur la zone des Châtelets. « L’aide immobilière peut atteindre 100 000 euros par projet, précise Ronan Kerdraon, vice-président à l’économie. À côté de cela, nous mettons en place une aide spécifique par emploi créé qui est de 2 500 euros. Notre idée est bien de s’inscrire comme facilitateur car l’enjeu de la revitalisation de ce site est central. »

Ekko Pincemin s’agrandit

Une première entreprise est déjà annoncée pour janvier 2019. Il s’agit du constructeur de maison ossature bois Ekko Pincemin, actuellement installé à Pommeret et Yffiniac. Dirigée par Philippe Roué et Édouard Lefébure, la société va reprendre 10 000 m2 pour accélérer la production de ses E-loft, concept logements bois clé en main fabriqués en usine. « Les panneaux sont assemblés en atelier avant d’être posés sur site, précise Philippe Roué. Cela nous amène à avoir des besoins importants en surface au sol. »

Confrontée à une croissance soutenue, Ekko Pincemin (5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 40 salariés) devait pousser les murs. « Cela va nous amener à des besoins en main-d’œuvre importants, de l’ordre de 100 emplois supplémentaires d’ici à 2020, confirme Édouard Lefébure. D’autres collectivités nous avaient sondés pour les rejoindre mais nous avons fait le choix du développement local dans un site en plein renouveau. »

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