Les grandes sociétés foncières dans le collimateur de Bercy et des commerçants. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a exigé de leur part, le 17 avril, sur BFMTV, l’annulation, « au moins pour trois mois », des loyers dus par les TPE contraintes à une fermeture administrative pendant la crise du coronavirus. Il les a également invitées à « entrer en négociation avec les grandes chaînes et les franchisés » pour parvenir à « un étalement plus supportable » des impayés. Dans la soirée, Bercy a finalement annoncé un accord avec les principales fédérations de bailleurs (la FSIF, l’AFG, l’ASPIM, le CNCC), les assureurs et la Caisse des dépôts et consignations pour mettre en œuvre cette annulation au profit des TPE et pour engager des discussions avec les autres entreprises en vue d’aménagements au cas par cas. Issue d’une promesse présidentielle, la suspension des loyers, déjà laborieuse à mettre en place, fait l’objet, depuis plusieurs semaines, d’une vive passe d’armes entre plusieurs fédérations de commerçants et le Conseil national des centres commerciaux (CNCC).
