Le travail a repris normalement ce 21 décembre dans les usines du chimiste français Arkema à Carling-Saint-Avold. Une partie des 400 salariés mosellans (près de 30% au plus fort du mouvement) avait entamé une grève le 9 décembre pour demander une hausse des rémunérations, perturbant la production d'acryliques et de superabsorbants pendant 12 jours. "Certaines unités étaient à l'arrêt, d'autres au ralenti, détaille la communication d'Arkema. Même sur des postes où les pourcentages de grévistes restaient faibles, nous avons préféré arrêter la production pour des raisons de sécurité." Après avoir négocié une augmentation de 3,1% et une prime de 800 euros pour tous, les salariés mobilisés ont repris le travail ce mardi après-midi. Les revendications faisaient suite aux très bons résultats du groupe en 2021 : sur les neuf premiers mois, son chiffre d'affaires a bondi de 20% à 7 milliards d'euros et son résultat net a quadruplé à 1,2 milliard d'euros. "Il est vrai que nous avons fait une belle année, reconnaît la communication du chimiste. Mais la direction générale a entendu le mouvement et est allée dans le sens des organisations syndicales. Certes, pour certains, ces hausses de salaires sont toujours insuffisantes, mais on reste au-delà de ce qui est proposé dans toutes les autres entreprises de la branche chimie".
