L'enseigne Besson Chaussures poursuit sa marche en avant et gagne même des parts de marché malgré une année difficile rythmée par les fermetures de magasins imposées par la crise sanitaire. Un développement qui détone dans un secteur en recul de près de 22 % en 2020, selon la Fédération des détaillants en chaussures, affaibli par les difficultés d'enseignes emblématiques (André, La Halle...). "2020 aura été notre plus mauvaise année, avec un recul du chiffre d’affaires de 15 % sur l’exercice clos fin août, qui s’est terminé à 242 millions d’euros, alors que nous aurions dû atteindre 280 millions", concède François Gireau, qui dirige l’entreprise Besson Chaussures à Aubière, dans le Puy-de-Dôme, depuis huit ans. La superficie des magasins Besson (plus de 1 000 mètres carrés en moyenne) offrant un large choix de produits et la mise en place du click & collect ont contribué à limiter le recul de la fréquentation et des ventes et permis à l'enseigne de rester bénéficiaire en 2020.
Une quinzaine de nouveaux magasins par an
Poursuivant son développement, Besson Chaussures ouvrira six nouveaux magasins courant mars en Indre-et-Loire, Seine-et-Marne, Hauts-de-Seine, Var, Bas-Rhin et Côtes-d'Armor. Ils s’ajouteront aux 160 déjà exploités en France, qui emploient 800 personnes. Une fois levées les restrictions liées à la crise sanitaire, l’enseigne prévoit d’inaugurer une quinzaine de nouveaux magasins par an.
Après avoir appartenu pendant vingt ans au groupe André-Vivarte, l’ex-petite marque familiale discount créée dans les années quatre-vingt a été rachetée en novembre 2018 en LBO, avec comme nouvel actionnaire majoritaire le fonds Weinberg Capital Partners de Serge Weinberg et Philippe Klocanas, associé au fondateur de Gifi, Philippe Genestey, et à l’équipe de management en place. L’enseigne de périphérie comptait alors 134 magasins.
Collection éco-conçue
À Aubière se trouvent le siège de l’entreprise et la plupart de ses 70 salariés, ainsi qu’une de ses deux plateformes logistiques. Besson Chaussures n'exploite pas ses magasins directement (limitant les charges fixes) mais en confie l’exploitation à des gérants-mandataires. "Rémunérés via un pourcentage sur le chiffre d’affaires, ils n’ont pas à payer de droit d’entrée, ni à financer les investissements qui sont à notre charge, ainsi que le bail commercial que nous portons et l’ensemble du stock", détaille François Gireau.
L'enseigne se démarque sur le marché en proposant une offre diversifiée constituée de modèles exclusifs et d’une sélection de chaussures et de petite maroquinerie en cuir vendus sous une quarantaine de marques. "Ils sont fabriqués en Europe pour 60 % d’entre eux", précise le président de Besson Chaussures. Les approvisionnements en France, où les grosses productions ont quasiment disparu, se cantonnant à des articles tels que bottes de pluie et pantoufles.
Besson Chaussures porte ces dernières années une attention particulière au cycle de vie des produits, avec l’arrivée au printemps d’une première collection éco-conçue en Espagne. "Elle comprendra notamment des semelles en matériaux recyclés et un système de laçage dont les œillets sont dépourvus de métal", décrit François Gireau.
