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Voiture connectée : Drust met la gomme sur le BtoB
Toulouse # Automobile # Création d'entreprise

Voiture connectée : Drust met la gomme sur le BtoB

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La société Drust, spécialisée dans la voiture connectée depuis 2014, vient de stopper net la commercialisation de son boitier phare aux particuliers pour se consacrer aux entreprises. Objectif : équiper les flottes de véhicules professionnels, les auto-écoles ou encore fournir des données aux garagistes et aux assureurs.

Drust permet d’analyser la manière de conduire, et dans le futur, pourrait servir à adapter automatiquement les tarifs des péages connectés aux « bons » et « mauvais » écoconducteurs — Photo : Drust

Les créateurs

Ancien ingénieur motoriste chez PSA, Florent Pignal a cofondé la jeune pousse Drust en 2014 avec deux collègues et amis de l’époque, Michaël Fernandez (président) et Pascal Galacteros (directeur général opérationnel). À Paris, ils ont développé un boitier connecté vendu en BtoC, qui utilise les données du véhicule pour donner des conseils d’écoconduite sous forme de jeu, via une application mobile. Mais le cœur de cible, les conducteurs, faisait défaut dans la capitale… « Nos employés eux-mêmes se déplaçaient en transports en commun. Comment alors comprendre les besoins des utilisateurs ?, s’exclame Florent Pignal, directeur technique de Drust. Nous avons donc ouvert une antenne à Toulouse, lieu qui possède une bonne dynamique dans le véhicule autonome et connecté ». Aujourd’hui, le tiers des collaborateurs de la start-up est basé dans la Ville rose – principalement des développeurs et des data scientists.

Le concept

En huit mois, Drust a vendu environ 1 400 boitiers actifs. Mais le 13 mars dernier, aurevoir BtoC, bonjour BtoB. Après avoir collecté des données utilisateurs sur 8 millions de kilomètres et optimisé sa technologie, Drust a décidé d'arrêter la vente aux particuliers pour se consacrer aux entreprises. « Nous lançons sept business model différents dans l’après-vente automobile, l’assurance, les smart cities, la mobilité, les flottes, les auto-écoles et les constructeurs et équipementiers, éclaire Florent Pignal. L’objectif est de permettre à chacun de ces acteurs de développer sa solution personnalisée de véhicule connecté ». Concrètement, la société vise par exemple les garagistes, vers lesquels elle pourrait proposer d’orienter des conducteurs alertés d’une pièce à changer ou d’une révision à effectuer via l’application My Drust. Côté assurances, celles-ci pourraient proposer à leurs clients de s’équiper d’un boitier pour analyser leur conduite et travailler sur les comportements à risque. La Macif, actionnaire minoritaire de Drust qui a déjà investi 6 M€ dans la start-up depuis mai 2016, est pour l’instant son premier et principal client.

Les perspectives

Les trois cofondateurs se concentrent pour l’instant sur l’Hexagone dans leur démarchage BtoB. À ce jour, la jeune pousse est en discussion avec des auto-écoles ou encore Enedis. Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité avait en effet été pilote pour tester le boitier Drust dans la gestion de ses flottes de voitures professionnelles (monitoring de la maintenance, conseils d’écoconduite pour les salariés…). Malgré ses nombreux clients potentiels, la start-up ne souhaite pas communiquer d’objectif de chiffre d’affaires.

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