Quand il a pris la tête de ValEnergies en 2020, l’entreprise affichait 9 mégawatts de centrales photovoltaïques en service et quasi aucun projet dans les tuyaux. Il y en a aujourd’hui 15 installés (sur 86 centrales) et une trentaine en projet. "Nous avons toujours pour objectif d’atteindre les 100 mégawatts, assure David Raguet. Cela sera fait d’ici trois ans. Notre stratégie est bien alimentée tant par ce qui est mis en place sur le plan réglementaire que par le marché. La demande ne cesse d’augmenter."
8 recrutements d'ici l'été
Au-delà de cet objectif, ValEnergies veut être présent partout en France. C’est déjà le cas de ses centrales mais elle vise aussi l’implantation d’équipes. "Plus ça va, plus on remonte puisque nous installons des centrales en Normandie ou dans les Vosges, précise le président. Nos équipes assurent la maintenance de celles installées en région PACA. Pour les autres, nous avons deux prestataires afin d’intervenir au plus vite chez nos clients. A terme, selon la densification des projets, nous reprendrons la main et ouvrirons des agences avec nos techniciens et chargés d’affaires."
Pour ce faire, l’entreprise se structure en conséquence. Fondée en 2008, la filiale du groupe industriel Valfidus compte 25 collaborateurs et vise 8 recrutements d’ici l’été : d’un chargé de mission RSE, à un comptable en passant par des postes "un peu plus stratégiques. Nous cherchons un directeur ou directrice commercial(e) et nous créons un département développement avec deux postes. Le développement englobe tout ce qui se passe entre le moment où l’on signe avec le client et le moment où l’on démarre la construction d’une centrale. Cela comprend la sécurisation du projet, les autorisations, la faisabilité technique, toute la partie réglementaire, les demandes de raccordement…" Car si les process évoluent positivement, ils restent longs pour les entreprises.
Hangars agricoles ou équestres
À ce jour, la croissance de la PME se fait à la fois sur le segment de l’autoconsommation et sur celui de la revente d’électricité. Mais David Raguet réfléchit déjà à la suite et notamment à l’autoconsommation collective. "Elle est encore très compliquée sur le plan réglementaire mais c’est en train de s’assouplir. Et techniquement, c’est très simple. Nous avons déjà identifié deux projets pilotes." Plusieurs entreprises, locataires ou propriétaires de bâtiments partagés, pourraient ainsi consommer selon leurs besoins avant de réinjecter le surplus dans le réseau.
En attendant, ValEnergies continue d’innover, à l’image des hangars agricoles et manèges équestres qu'elle propose désormais. "Nous construisons les bâtiments et les mettons gratuitement à disposition des agriculteurs et des propriétaires de centres équestres. En échange, nous installons une centrale en toiture et produisons de l’électricité pour la revendre. Nous en avons installé plusieurs dans le Sud-ouest."
ValEnergies commence déjà à dessiner sa prochaine feuille de route pour 2030. "En termes de croissance et de mégawatts, qui est notre référentiel, ce ne serait pas fou de dire que nous doublerons ou triplerons notre objectif, soit 200 à 300 mégawatts, confie David Raguet. Mais il n’y a pas que l’objectif chiffré, il faut maîtriser les choses pour rester sur des bases solides. Nous irons petit à petit, mais nous avons des ambitions."
Depuis 2020, le chiffre d’affaires du producteur d’énergie est passé de 3,6 à 10,8 millions d’euros, et devrait atteindre les 16 millions d’euros au prochain exercice.
