Pas facile de dépoussiérer l'image de la Foire internationale de Bordeaux, de générer un nouvel enthousiasme, de convaincre les plus jeunes. Mais impossible d'échapper à cette cure de jouvence imposée. "Nous ne devons ni nous résoudre à la routine, ni nous contenter de la tradition", précise Frédéric Espugne Darses, directeur du pôle de production des événements CEB. En un mot, la Foire doit se "régénérer".
L'événement a généré 5.6 millions d'euros de chiffre d'affaires sur son dernier exercice et s'enorgueillit de plus de 30 millions de retombées économiques pour le territoire métropolitain. Son attractivité tient principalement à une programmation résolument festive : musique, concerts, parades, déambulations devront animer les allées et espaces de la Foire. C'est d'ailleurs le DJ The Avener qui ouvrira les festivités le 12 mai. Cirque du Soleil, carnaval augmenté, California expo, retro gaming et Bordeaux Geek Festival achèveront de convaincre les plus jeunes et connectés. Nouveauté aussi du côté des espaces restauration : sur le modèle de Vinexpo, la restauration prend place à l'extérieur sur les berges du lac, notamment sous forme d'une guinguette et d'un espace cuisine à l'espagnole.
"C'est une prise de conscience collective et une réflexion entamée en 2016" qui est à l'origine de cette nouvelle stratégie, explique Eric Dulong, président de CEB. Des consultants spécialisés dans l'activité ont rendu leurs copies et pointé du doigt "un certain désintérêt naturel pour l'événement". Et le président de CEB de souhaiter qu' un jour, toute la ville pavoisera à nouveau aux couleurs de la foire.
En attendant, Frédéric Espugne Darses le rappelle prosaïquement : "Les exposants attendent de nous que nous fassions venir du monde dans les allées. la Foire doit être à la hauteur d'un foisonnement concurrentiel". Une concurrence qui vient désormais du e-commerce d'une part, et des nombreuses autres animations qui sont proposées au public en cette période printannière. 200 000 visiteurs sont espérés par les organisateurs.
