Un dirigeant d’entreprise qui souhaite transmettre sa société doit impérativement mettre en place une stratégie avant la vente selon qu’il veut racheter une entreprise ou en créer une nouvelle, prendre sa retraite, développer une activité de conseil…
S’il choisit d’investir dans une nouvelle activité, des dispositifs fiscaux spécifiques lui permettront de différer le paiement de l’impôt sur la plus-value dégagée par la cession pour disposer des capitaux nécessaires.
Structurer en amont son patrimoine lui permettra par ailleurs de dégager des revenus complémentaires réguliers ou à la carte.
Enfin, privilégier des placements financiers, investir dans des œuvres d’art ou dans la nue-propriété de certains biens immobiliers pourront s’avérer judicieux pour maîtriser son niveau d’imposition sur la fortune immobilière qui risque de s’alourdir après la vente des biens professionnels.
Un bilan patrimonial indispensable
Un bilan patrimonial réalisé en amont de la transmission est donc indispensable pour faire les bons choix en fonction de la situation personnelle du dirigeant, de la structuration de son patrimoine privé et de son entreprise, de son régime matrimonial, de sa fiscalité et de ses objectifs professionnels, personnels et familiaux.
Ce bilan, réalisé avec son banquier privé ou son chargé d’affaires gestion privée, doit permettre au dirigeant d’entreprise de construire une stratégie patrimoniale personnalisée. Il se donnera ainsi les moyens de mener les opérations d’optimisation juridique et fiscale qui protégeront sa famille et prépareront l’entreprise à la transition. À cet égard, un rééquilibrage des actifs professionnels et personnels est parfois nécessaire si le chef d’entreprise veut récupérer l’immobilier professionnel dans son patrimoine privé pour le louer et dégager des revenus complémentaires ou s’il préfère le céder avec l’entreprise.
Enfin, le dirigeant peut profiter de la cession de son entreprise pour transmettre une partie de son patrimoine à ses enfants grâce à une donation avant cession. S’il donne des parts de la société à ses enfants afin que chacun les cède par la suite, aucune plus-value ne sera constatée sur les parts des enfants reçues par donation pour une valeur identique au prix de cession. Le coût fiscal de l’opération sera moindre que s’il donnait le fruit de la cession.
