Le trafic du port de Rouen s’affiche en retrait de 5,3 % en 2023. Seulement 21,3 millions de tonnes de marchandises ont transité l’an passé par la capitale normande.
Dans ce trafic de fret, les vracs liquides, pour l’essentiel des produits raffinés, sont en baisse de 2,6 % (8,7 millions de tonnes). Les vracs solides, qui pèsent la moitié du trafic portuaire local, sont en retrait de 6,6 % (11,55 millions de tonnes), malgré la forte reprise du trafic des agrégats.
Le recul des sorties de céréales (blé et orges) est encore plus spectaculaire. Ce trafic a chuté de 14 % l’an passé. Il se limite à "seulement" 7,4 millions de tonnes, les silos rouennais signant la moitié des exportations de la filière française.
Concurrence et aléas climatiques
Cette baisse s’explique principalement par des aléas climatiques et par la concurrence avec les pays riverains de la mer Noire auxquels le trafic de céréales est très sensible. Notamment du fait du déroulement très variable des campagnes annuelles qui s’opèrent à cheval sur deux exercices civils. Ainsi, le trafic des grains qui avait démarré sur les chapeaux de roues cet été s’est enlisé à l’automne avant de reprendre à un rythme très soutenu pour le mois de janvier.
Le point sensible du trafic de la place apparaît au niveau des marchandises diverses qui connaissent un nouveau millésime à la baisse à 985 000 tonnes. Le fret conventionnel (produits papetiers, forestiers, métallurgiques…) cède 5,3 % à 593 000 tonnes et le conteneurisé s’affaisse de 17,9 % à 394 000 tonnes avec 53 000 EVP (équivalent vingt pieds / méthode de calcul du volume de conteneurs dans un terminal ou sur un navire) manutentionnés.
Le port de Rouen représente un peu plus d’un quart du trafic maritime d’Haropa Port, qui comprend aussi Le Havre et Paris.
