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Technicoflor : Une nouvelle usine à 10 millions d'euros
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Technicoflor : Une nouvelle usine à 10 millions d'euros

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Le créateur de parfums Technicoflor, basé à Allauch, a lancé la construction de son nouveau centre de production sur près de deux hectares. Objectif : doubler la capacité de production de l'entreprise. L'ouverture du site est prévue pour la fin 2018.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le terrain de deux hectares est mitoyen de l'actuel site, sur lequel Technicoflor est installée depuis 1982, date de sa création par François-Patrick Sabater. Le nouveau site de production, qui s'étendra sur 3.500 m², va permettre de doubler les capacités de production de l'entreprise et représente un investissement de 10 millions d'euros. « Nous produisons actuellement environ 900 tonnes. Quand le nouveau bâtiment sera opérationnel, nos capacités vont passer à 1 600 tonnes. La production sera totalement automatisée », confie Patrice Rouan, directeur général de l'entreprise. « Nous avons un besoin urgent d'espace pour faire face à notre développement et livrer toujours plus rapidement nos clients. Nous aimerions tenir le délai de cinq jours entre la commande et la livraison. Nos clients travaillent en flux tendu et notre force c'est la réactivité », ajoute-t-il.

Une première acquisition à Paris

En 2016, Technicoflor, dont la rentabilité oscille entre 5 et 7 %, a ainsi enregistré une croissance de son chiffre d'affaires de 15 %, notamment sur les marchés étrangers. « Jusqu'à présent nous n'avons fait que de la croissance interne, mais nous envisageons maintenant de nous développer en rachetant d'autres entreprises. D'ici à quelques années, beaucoup de sociétés installées à Grasse vont changer de mains. Nous sommes une des rares entreprises dans la création de parfums à ne pas être encore installée à Grasse ». Technicoflor vient de réaliser sa première acquisition avec IES (CA : 5,2 millions d'euros), une entreprise basée en région parisienne et positionnée sur les arômes alimentaires (qui ne représentent actuellement que 3 % du CA de Technicoflor). « L'intégration de cette société ne sera effective qu'à partir de la mi-mai », précise Patrice Rouan. La création de parfums est le métier de Technicoflor. Des parfums qui sont utilisés dans la fabrication d'eaux de toilette, de shampoing ou de parfums d'ambiance par de grands noms de la cosmétique notamment.

Production à l'international

Au-delà d'Allauch, l'entreprise compte un autre centre de production, en Chine, dans le centre de Shanghai. « Nous y sommes présents depuis maintenant dix ans. Nous avons été en joint-venture avec un partenaire chinois, puis, plus récemment, nous nous sommes séparés et nous avons recréé une filiale à 100 % Technicoflor voici maintenant quatre ans ». Une trentaine de personnes y travaillent à la production, principalement destinée au marché chinois. Technicoflor dispose d'un autre site (15 salariés), en joint venture cette fois, à Djakarta afin de couvrir le marché indonésien. « Pour les parfums c'est un marché très important. Le pays connaît des taux de croissance de 7 à 8 % et le parfum fait partie de leur culture ». Technicoflor compte également une filiale à Miami, aux États-Unis.

« Notre objectif est d'être présent en production sur les principaux continents afin de toucher d'importants clients internationaux, en local. Nous ne sommes pas encore en Amérique centrale et latine. Notre prochaine implantation pourrait ainsi être au Brésil ». Pour la fabrication de ses parfums, Technicoflor utilise près de 1 000 matières premières différentes, dont 20 % d'origine naturelle. « Nous avons misé depuis quelques années sur le créneau, qui s'est fortement développé, du parfum 100 % naturel. Cela ne représente que 8 % de notre chiffre d'affaires, mais, en revanche, c'est un créneau qui nous ouvre les portes de grands groupes. Nous sommes ainsi entrés chez Nuxe par les produits naturels... », conclut Patrice Rouan.

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