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SES Sterling rassemble ses forces à Hésingue
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SES Sterling rassemble ses forces à Hésingue

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SES Sterling, fabricant de gaines, manchons, pièces injectées et moulées destinés à protéger et isoler les câbles, investit plus de 30 millions d'euros à Hésingue pour réunir quatre de ses sites alsaciens sur un site unique de neuf hectares.

« Les élus ont activé une zone industrielle qui était en projet à Hésingue pour nous permettre de rester sur le territoire », se félicite Patrick Egéa, président de SES Sterling — Photo : © SES Sterling

SES Sterling (410 salariés ; CA 2017 France : 26 M€), rayonne depuis son siège de Saint-Louis, en France, et à l’étranger (53 % du CA à l’export), à travers ses filiales suisse, allemande, belge et britannique. Ce transformateur de plastique et caoutchouc pour la conception de gaines, manchons, pièces injectées et moulées destinés à protéger et isoler les câbles, lance un important projet d’investissement. D’ici à 2021, quatre de ses usines basées à Saint-Louis et Huningue (Haut-Rhin) seront réunies sur un site unique de neuf hectares, sur le technoparc de Hésingue. Un projet chiffré à 26 M€, auxquels s’ajouteront environ 5 M€ d’équipements industriels. 270 personnes seront concernées par ce déménagement.

« On ne disposait plus de fonciers sur nos sites qui étaient vieillissants. Les élus ont activé une zone industrielle, qui était en projet, pour nous permettre de rester sur le territoire », se félicite Patrick Egéa, président de SES Sterling. Celui-ci a nommé il y a un an un directeur général, Daniel Rollier, pour l’appuyer sur l’opérationnel et lui permettre de se concentrer sur le projet, nommé « Hésingue 2020 ».

Un bâtiment de 300 mètres de long

« C’est un bâtiment qu’on a dimensionné en prévision de notre développement futur : 38 000 m² de bâti, dont 8 200 m² de stockage. La pose de la première pierre est prévue cet été, pour une remise des clés à la rentrée 2020 puis, le temps de déménager en assurant la continuité de la production, l’objectif est d’être opérationnel avant le 30 juin 2021 », indique-t-il. Les sites actuels ont été vendus et seront transformés en logements et bureaux. Le site de fabrication de profilés et goulottes, Lauwplast (25 personnes), à Lauw (Haut-Rhin), qui s’est doté fin 2018 d’un nouveau hall de stockage, ne sera pas déménagé.

Confronté à la concurrence asiatique et indienne, SES Sterling croit au made in France et valorise un catalogue riche de quelque 25 000 produits. Le nouveau site lui permettra d’augmenter ses capacités de stockage, et donc sa capacité à garantir une livraison « au plus tard le lendemain », pour se distinguer de la concurrence étrangère. Le groupe espère aussi développer l’activité de transformation du caoutchouc, à plus forte valeur ajoutée. Ses clients ? Des industriels tels que SNCF, Alstom, Schneider Electric, Dassault, mais aussi Orange et des grossistes.

Diversification dans les rubans

Le groupe a une vision atypique des activités non-stratégiques, qu’il tient à conserver en interne. Il dispose ainsi d’un atelier d’impression, pour les étiquettes de repérage de câbles dans les installations de ses clients, mais aussi pour éditer son catalogue, et de sa propre équipe d’électriciens, peintres et menuisiers pour la maintenance des bâtiments. Il a fait l’acquisition en 2013 d’une entreprise de transformation du plastique, Toda (70 personnes) basée près d’Épinal, qui s’est lancée dans la réalisation de rubans, pour l’assemblage des tubes électriques, puis par opportunité, dans les rubans pour les emballages cadeaux. Cette diversification, qui représente 12 % du chiffre d’affaires de SES Sterling, est conservée malgré un marché peu dynamique, avec quelques pistes commerciales plus prometteuses, à destination du e-commerce et des loisirs créatifs.

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