Pour l'inauguration de sa nouvelle direction régionale, le 28 mars, à Saint-Orens (Haute-Garonne), le spécialiste des infrastructures de télécommunications Scopelec (3 900 salariés, CA 2018 : 430 M€) a choisi de mettre en avant la notion de « smart territoires » : des territoires dotés de la fibre ou du très haut débit, mais aussi en services et usages numériques. Plusieurs tables rondes ont été organisées sur cette thématique, en présence de plus de 200 élus et entrepreneurs du territoire.
Pour le groupe basé à Revel, l'enjeu est de démontrer que le digital peut se mettre au service du développement économique et social. Un positionnement qui s'inscrit dans la droite ligne de son plan stratégique « Scopelec 2024 », finalisé en novembre 2018 et appuyé par plusieurs opérations de financement, pour un total de 29,3 millions d'euros. Le groupe y entérine un enrichissement de son offre de services à destination des collectivités et des entreprises, avec l'objectif de porter le chiffre d'affaires de cette branche de 15 à 70 M€ dans les cinq ans.
Des services en plus des réseaux
Acteur reconnu sur l'installation et la maintenance des infrastructures de télécommunications, Scopelec veut ainsi mettre à profit son implantation dans les zones rurales pour pousser ses solutions sur les usages numériques. « L'enjeu est de désenclaver des territoires, non seulement par l'arrivée du très haut débit, mais aussi par l'accès à de nouveaux services, pensés pour les entreprises et les populations, résume Thomas Foppiani, président du groupe Scopelec. L'un des enjeux concerne la sécurisation des moyens de communication entre les humains et les machines. »
Une première brique a été posée cet automne avec la commercialisation d'une box de cybersécurité conçue pour les PME, mise au point avec les équipes d'ITrust, dont Scopelec est devenu actionnaire, en février, à hauteur d'un million d'euros. En décembre 2018, le groupe a aussi dévoilé Welcome, un concept de mobilier urbain connecté qui regroupe une grande variété de services : accès aux services administratifs en ligne, conciergerie numérique, informations touristiques en réalité virtuelle... Ciblée pour les collectivités, avec un premier contrat décroché auprès de l'agglomération revéloise, l'offre a également séduit des entreprises, dont Airbus.
Première filiale au Maroc
Dans son plan stratégique 2024, Scopelec n'entend pas négliger son métier historique, les réseaux : l'objectif est de faire passer le chiffre d'affaires de cette activité de 400 à 500 millions d'euros. « Nos 93 implantations en France nous assurent le maillage territorial nécessaire, mais nous devons penser la mutation d'une activité principalement axée sur l'installation des infrastructures à une offre enrichie sur leur maintenance, avec une prise en charge plus personnalisée des besoins des territoires », indique Thomas Foppiani.
L'autre horizon est géographique : Scopelec a ouvert en janvier sa première implantation à l'étranger, au Maroc. Le groupe vise trois autres ouvertures à moyen terme, en Europe ou en Afrique, pour suivre ses clients. L'international doit générer 20 millions d'euros dans les cinq ans.
