Rennes : Dropbird prêt à faire vos courses en Bluecar

Rennes : Dropbird prêt à faire vos courses en Bluecar

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Rennes va expérimenter le nouveau service de courses Dropbird qui promet de réconcilier commerce de centre-ville et web. Via une plateforme internet, le consommateur commande ses produits auprès de ses commerçants et Dropbird fait la course pour lui, disponible ensuite dans une consigne sécurisée.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Au terme conciergerie, Claude Le Brize lui préfère celui de « consignerie ». Son concept Dropbird repose en effet sur des consignes placées dans les lieux stratégiques du centre-ville comme les gares. Grâce à ces casiers sécurisés et connectés, les consommateurs internautes peuvent commander en ligne leurs courses et services, dont se charge ensuite Dropbird auprès de toutes sortes de commerçants locaux : magasins de vêtements, cordonneries, pressings, enseignes culturelles, alimentaire sec... « Vos courses sans faire la course. » Et voilà comment Claude Le Brize va réconcilier commerce de proximité et web ! Pour démarrer et tester le concept, il a besoin de 20 à 30 commerçants partenaires. Les premiers sont prêts.

Aide à l’expérimentation

Créée en novembre 2014 à Brest, sa société vient de déménager dans l'agglomération rennaise, son nouveau terrain de jeu. Ce transfert dans la capitale bretonne permet à l’entrepreneur rennais de profiter d'un contrat d'incubation à Télécom Bretagne et du programme d’expérimentation que lancent Rennes Métropole et Saint-Malo Agglomération. « Nous sommes la première start-up à en bénéficier », se réjouit le créateur de Dropbird tout juste membre de la French Tech. A la clé : la prise en charge de la moitié du coût d’expérimentation de son service sur un an. En l’occurrence pour Claude Le Brize un chèque de 51.000 € qu’il vient d’encaisser. Egalement lauréat du Réseau Entreprendre Bretagne (à hauteur de 45.000 €) et soutenu par la technopôle Rennes Atalante, il a été repéré également par Bolloré. Le groupe finistérien vient de lui octroyer quatre Bluecar électriques, utiles pour le picking et les tournées « vertes » de Dropbird. Ce seront aussi des supports de communication pour les commerçants. De même, des deux-roues sont prévus.

Chiffre d’affaires additionnel pour le commerçant au forfait

Dropbird se rémunère avec un pourcentage sur les ventes effectuées. Les commerçants partenaires lui versent également un abonnement mensuel (49 € dégressifs) pour utiliser sa plateforme internet, sur laquelle chaque commerce a sa visibilité. « Pour eux, c’est une nouvelle vitrine et du chiffre d’affaires additionnel, sans frais de port ni frais logistiques », souligne son concepteur qui va aussi assurer les SAV mais pas les relais colis.

Un « hubstore » en gare de Rennes et des premiers casiers en mars prochain

Ses premiers casiers, issus du groupe Bolloré, doivent être installés en mars au plus près des lieux de passage de la gare de Rennes qui deviendra un « hubstore ». D’autres lieux d'implantation suivront ailleurs. Claude Le Brize en prévoit d’emblée six murs. La SNCF, autre acteur clé, a ciblé d'autres villes du territoire susceptibles d’accueillir ce service inédit et en priorité trois lignes au départ de Rennes : vers Saint-Malo, Saint-Brieuc et Vitré. Des villes et leurs commerçants qui pourraient bien attirer Dropbird...

Côté business plan, Claude Le Brize prévoit un premier chiffre d’affaires prudent à 140.000 €. Son déploiement pourrait être ensuite exponentiel et atteindre rapidement le million d’euros. Il prévoit aussi une campagne de crowdfunding, sans doute sur la plateforme bretonne GwenneG. Et pour l’épauler, déjà associé à une société informatique nantaise et au patron brestois des librairies Dialogues Charles Kermarec (5 % chacun aux côtés de deux autres actionnaires à 15% et lui-même à 75%), Claude Le Brize se constitue actuellement une équipe de cinq personnes. Dropbird recherche son web développeur et prévoit par la suite un à deux emplois en équivalent temps plein par ville.

Contact : 06 98 72 93 94 ;
www.dropbird.fr