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Réalités BuildTech devient Mayers et veut diversifier sa clientèle
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Réalités BuildTech devient Mayers et veut diversifier sa clientèle

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L’entreprise de construction en bois Réalités BuildTech vient de changer de nom pour devenir Mayers. La PME, qui fabrique ses structures à Chartres-de-Bretagne, veut élargir sa clientèle et cherche à lever 10 millions d’euros.

Mayers, spécialisé dans la fabrication de maisons à ossature bois hors site, veut diversifier sa clientèle. L’entreprise prévoit de livrer 33 opérations en 2023 — Photo : Carole André

En 2021, le groupe immobilier nantais Réalités (1 200 salariés, 364 M€ de CA en 2022) rachetait l’entreprise bretillienne Tessa Industrie, spécialiste des maisons à ossature bois hors site de haute performance énergétique (ses murs de 200 mm d’épaisseur sont garnis de ouate de cellulose, NDLR). Objectif pour le maître d’ouvrage, : développer de nouveaux procédés de fabrication, au service de la transition écologique et de la construction bas carbone. Des enjeux clés de l’habitat de demain. Courant mai, le groupe a annoncé sa volonté d’accélérer le développement de cette filiale : Réalités BuildTech devient Mayers et proposera ses produits à l’ensemble des acteurs du marché : promoteurs immobiliers, sociétés de construction, bailleurs sociaux… L’entreprise ne travaillait que pour Réalités jusqu’alors. Dans cette volonté d’expansion, la PME nouvellement présidée par Bertrand Favre va également ouvrir son capital et espère lever 10 millions d’euros cette année. "C’est une véritable volonté de la part du groupe de s’engager vers la transition énergétique", rend compte Matthieu Maury, responsable relations médias chez Réalités. Pour devenir un ambassadeur du mouvement bas carbone de la construction en France, Réalités a investi dans un nouveau site de production à La Janais à Chartres-de-Bretagne, dans une partie des anciens bâtiments de l’usine Stellantis de Rennes. L’unité de fabrication s’étend sur 11 000 m². "À terme, d’autres sites de production bas carbone de ce type devraient voir le jour", informe Matthieu Maury.

Une conception en atelier de A à Z

À Chartres-de-Bretagne, les collaborateurs du bureau d’études et les charpentiers, menuisiers, plaquistes, électriciens et plombiers travaillent déjà sur plusieurs gros projets. Le process industriel de Mayers permet de concevoir et de construire entièrement les éléments à transporter sur ses chantiers, de A à Z. Une résidence à Rennes est en cours de construction pour le compte de l’école de management Rennes School of Business. En tout, Mayers prévoit la livraison de 33 opérations en 2023, soit 1 910 logements. Elle produit environ trois modules par jour, avec branchements électriques et plomberie, qu’elle imbrique ensuite sur place. Réduction du coût du transport, de la main-d’œuvre, des délais de construction, meilleure gestion des chutes de bois, l’industrialisation "à la chaîne" de la fabrication des ossatures permet une optimisation des coûts de production (entre 1 700 et 2 600 euros/ m² selon les bâtiments, NDLR) et un meilleur environnement de travail pour les collaborateurs. Grâce à ses structures en matériaux renouvelables, Mayers peut ainsi rester concurrentiel.

Un cap à 22 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023

Ayant développé 14 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, Mayers prévoit d’atteindre les 22 millions en 2023. L’entreprise compte 140 collaborateurs dont 70 à La Janais. Elle reste cependant une entité minoritaire du groupe nantais qui compte plus 1 200 collaborateurs dont 58 personnes à la direction régionale à Rennes. Son chiffre d’affaires était de 364 millions d’euros en 2022. Outre la maîtrise d’ouvrage, Réalités poursuit de son côté son développement dans la maîtrise d’usage et l’exploitation d’établissements dans les domaines de la santé, du divertissement (salles multisports) et de la restauration.

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