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R&D Technology veut s'implanter dans les pays qui innovent
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R&D Technology veut s'implanter dans les pays qui innovent

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Spécialisé dans les solutions d'industrialisation, R&D Technology veut élargir sa clientèle à l'international. Il vient d’acquérir le fabricant de robots rhodanien FP Lyon, ce qui le rapproche, notamment, de la Suisse.

Marc, Jean-Luc et Philippe Roser (de gauche à droite) ont développé un système de purification et de filtration pour Merck Millipore — Photo : ©Charlotte Stiévenard

R & D Technology (CA 2019 : 11 M€, 55 collaborateurs) est spécialisé dans l’industrialisation de nouveaux produits et l’automatisation de processus déjà existants, à l’aide de bras robotisés, mais aussi de divers équipements automatisés. Poussée par le développement de l’industrie 4.0, l’entreprise ne cesse de grandir. Elle vient ainsi d’acquérir le rhodanien FP Lyon (CA 2019 : 2 M€, 15 collaborateurs), qui va lui permettre de se renforcer dans le domaine de la robotique.

En 2019, l'entreprise qui s'appelait R&D Project Managing est devenue R&D Technology. Elle s'est transformée en holding et a déménagé de Dossenheim-sur-Zinsel à Monswiller, sur les hauteurs de Saverne, dans le Bas-Rhin. Perché sur une colline, son nouveau siège de plus de 4 000 m², pour lequel elle a investi 4,5 millions d’euros, lui a permis de multiplier sa surface par 3,5 et de passer de 30 à 55 employés.

Ce déménagement représente la première étape de la stratégie de croissance affichée par les trois frères à la tête de l’entreprise : Philippe Roser, le fondateur et directeur général, Marc Roser, le directeur technique et Jean-Luc Roser, le directeur commercial de R & D Technology. Ils visent les 25 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025.

La deuxième étape, c’est le rachat de FP Lyon début 2020. L’intégration du fabricant de robots doit permettre à R & D Technology de prendre pied en Auvergne-Rhône-Alpes. « Le potentiel de la région est énorme, notamment le triangle entre Lyon, Genève et Grenoble », indique Philippe Roser. Or, la Suisse est justement un des pays dans lesquels il souhaite se développer, car « les entreprises y sont utilisatrices ou demandeuses d’équipements spécifiques innovants ». R & D Technology travaille déjà avec un client à Genève.

La moitié des machines installées à l’étranger

L’entreprise bas-rhinoise vise aussi l’Allemagne, pays pour lequel la société a souscrit une assurance prospection auprès de Bpifrance, ou encore Israël. « Nous avons une connexion avec les pays particulièrement novateurs. Israël est une des nations qui dépose le plus de brevets », affirme Philippe Roser. R & D Technology s’est auparavant intéressé au Maroc, mais le directeur général s’est rendu compte qu’il était « difficile » d’y vendre de la technologie avancée. « Les clients potentiels n’étaient pas prêts à faire développer des équipements sur mesure ou n’en avaient pas les moyens, tandis que les groupes internationaux y installent des machines du commerce en série pour fabriquer des produits déjà éprouvés. » À l’heure actuelle, la moitié du chiffre d’affaires est réalisée avec des machines fabriquées sur-mesure et l’autre moitié avec des produits en série. La majorité des clients de R & D Technology sont situés en France, mais la moitié des machines que l’entreprise produit est installée à l’étranger.

Plus de valeur ajoutée dans le secteur du médicament

R & D Technology vise les secteurs de la pharmacie, du médical et de l’agroalimentaire. Ils représentent déjà 80 % de son activité, mais l’entreprise produit aussi pour le secteur automobile, la transformation plastique ou encore l’électromécanique. « Il y a plus de valeur ajoutée dans le médicament, car les cycles de production ont une durée de vie plus longue », explique Philippe Roser, « on développe une véritable relation de long terme. Dans l’automobile, par exemple, c’est très fluctuant. Avec la concurrence, il y a plus de pressions sur les prix, donc sur les fournisseurs comme nous. »

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