Côtes-d'Armor
"Protec Industries a un savoir-faire incroyable et encore des caps à franchir"
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François Papini repreneur de Protec Industries "Protec Industries a un savoir-faire incroyable et encore des caps à franchir"

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François Papini a repris le 30 décembre 2021 le spécialiste des produits de maintenance et peinture pour professionnels Protec Industries. Le nouvel entrepreneur explique pourquoi il a choisi l’entreprise trégueusienne et dévoile son plan d’actions.

François Papini voit beaucoup de perspectives de développement pour Protec Industries — Photo : Matthieu Leman

Vous avez racheté le fabricant de produits de maintenance et de peinture pour professionnels Protec Industries (Trégueux, 1,6 million d’euros en 2021, 22 salariés) le 30 décembre 2021. Comment avez-vous réalisé ce saut dans l’entreprenariat, vous qui avez œuvré dans de grands groupes dans les domaines du développement industriel, logistique ou qualité ?

J’ai toujours eu cette envie mais quand il y a une entreprise à reprendre, dix entrepreneurs sont sur les rangs. Il faut de la chance, beaucoup de persévérance et de ténacité. La Covid a posé un problème supplémentaire, celui de la valorisation. Quelle année de référence doit-on prendre ? Il faut aussi s’entendre avec le cédant (Loïc Barbot, NDLR), qui lâche une part de lui-même. Je suis accompagné par Breizh Invest, qui est très minoritaire au capital mais qui va m’épauler sur le développement de l’entreprise. Et j’ai suivi une formation avec l’association Cédants et Repreneurs d’affaires (CRA) et suis en lien avec le Club des créateurs, repreneurs, entrepreneurs 35. Reprendre une entreprise est un métier qu’il faut apprendre. C’est un sport bien particulier.

Pourquoi avoir choisi Protec Industries ?

Le savoir-faire interne est incroyable. Il y a 500 produits au catalogue et beaucoup ont été développés à partir de demandes clients. C’est une spécificité de l’entreprise, elle a beaucoup de réactivité dans la mise au point et la fabrication. Loïc Barbot, qui m’accompagne dans les premières semaines de la reprise, est un chimiste, moi, j’ai un parcours de grands groupes et suis un homme de système, d’organisation et de commerce : on est sur la même planète mais pas du même hémisphère, complémentaires. Protec Industries a encore des caps à franchir. Des tas de volets n’ont pas encore été exploités ou poussés, par exemple en termes de marketing et de réseau de distribution. Et nous devons développer notre pépite, Tempolis.

De quoi s’agit-il ?

C’est une peinture thermorégulante et dépolluante pour laquelle l’entreprise a déposé un brevet en 2016. Elle contient des produits qui changent de phases suivant la température, libérant de la chaleur ou, au contraire, limitant la montée en chaleur si elle est trop rapide. Elle permet d’éviter les pics et donc de réaliser des économies d’énergie.

Dans quels domaines allez-vous prendre vos premières grandes décisions ?

Aujourd’hui, nos clients sont 100 % pros et dans l’Ouest principalement. On va continuer sur ce fonctionnement, avec onze commerciaux sur le terrain, que j’accompagne dans ces premières semaines. Je veux faciliter leur vie. Mais on va aussi aller vers des régions où nous ne sommes pas, que ce soit par la voie digitale ou de manière traditionnelle, ou les deux. Côté produits, je suis venu avec Paul Kerbourch, qui a été le chimiste référent de Harris Briochin pendant quatorze ans. On a un patrimoine technique remarquable dans l’entreprise mais on va développer de nouveaux produits. Je réfléchis au développement du digital et du marketing, et des canaux de vente directs et indirects, à travers le site internet, les marketplace et les réseaux sociaux. On peut également s’ouvrir au grand public. Je viens sans a priori mais j’ai beaucoup d’idées.

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