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Présidentielle 2022 : DiappyMed plaide pour plus de fluidité dans la medtech
Montpellier # Santé # Politique économique

Présidentielle 2022 : DiappyMed plaide pour plus de fluidité dans la medtech

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À l’occasion de l’élection présidentielle, Le Journal des Entreprises donne la parole à la jeune génération d’entrepreneurs. À Montpellier, la startupeuse Coralie Lefèvre (DiappyMed) attend du prochain gouvernement encore plus de souplesse réglementaire dans un contexte tendu par le Covid.

Youssef Raqui, Coralie Lefèvre et Omar Diouri ont cofondé DiappyMed en 2021 à Montpellier — Photo : DiappyMed

Éditrice d’une application de suivi des personnes souffrant d’un diabète de type 1, la start-up montpelliéraine DiappyMed (8 salariés) évolue dans un environnement réglementaire contraint. Comme les autres medtechs (technologies de la santé), elle doit mener des études cliniques démontrant le bénéfice médical et/ou économique de son innovation dans la vie des patients. La cofondatrice Coralie Lefèvre (25 ans) a apprécié la mise en place par le gouvernement Castex d’une aide ciblée sur cette phase cruciale en 2021, année de création de DiappyMed.

"Les start-up étaient peu soutenues pour financer ces études, jusqu’à ce que Bpifrance débloque des fonds accessibles par appels d’offres. C’est une partie prioritaire du budget quand elles développent un dispositif médical, de 20 à 30 % dans notre cas", note-t-elle. Ce process oblige les jeunes pousses comme DiappyMed à se structurer très tôt en conséquence, afin de sécuriser leur R & D tant sur les volets médicaux que financiers ou juridiques. Délicate à négocier au lancement de l’activité, cette phase a été encore plus tendue pour DiappyMed en raison de la pandémie. "Le Covid-19 a provoqué un engorgement avec le nombre de dossiers à instruire. Un effort de simplification a été fait avec la mise en place d’un guichet unique, qui regroupe les démarches à faire auprès des 6 régulateurs du numérique en santé. Il faut poursuivre cet effort, car la vitesse d’exécution est une donnée clef dans notre écosystème. Les structures d’accompagnement doivent continuer à s’adapter", estime Coralie Lefèvre.

Et si la crise sanitaire a favorisé la dématérialisation de ces échanges, le jeune entrepreneure plaide aussi pour une meilleure prise en compte des spécificités locales lors de la prochaine mandature : "La filière santé de Montpellier est très riche, et il serait intéressant de garder des points de contact physique. Le suivi des start-up est plus efficace quand elles ont le même interlocuteur sur la durée".

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