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Ocemer s’appuie sur l’alternance pour développer l’export
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Ocemer s’appuie sur l’alternance pour développer l’export

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La société finistérienne Ocemer, fabricante de viviers à poissons et crustacés, se lance progressivement à l’export. La TPE vient de livrer des viviers au Maroc et compte désormais accélérer à l’international, en s’appuyant sur des alternants pour limiter les risques financiers.

La TPE finistérienne Ocemer a livré quatre viviers au Maroc, un prélude à un développement plus poussé à l'export — Photo : Ocemer

L’entreprise Ocemer (12 salariés, 1 M€ de chiffre d'affaires en 2021), fabricante de viviers à homards, huîtres et poissons vient de livrer quatre mobiliers techniques au Maroc, dans un magasin de l'enseigne Marjane près de Casablanca. Un défi pour la TPE de Sainte-Sève, près de Morlaix (Finistère), qui travaille habituellement en France. "Cela a été une expérience assez étonnante et enrichissante", confie le dirigeant, Thierry Gagnere, qui a repris l’entreprise en 2008 alors qu’elle ne comptait que deux salariés.

L’appui technique de BCI

L’export est un axe de développement intéressant pour l’entreprise, qui n’a cependant pas encore atteint une taille lui permettant d’y mettre de véritables moyens, comme des volontariats internationaux en entreprise (VIE). "Financièrement, c’est un trop grand risque. On l’envisagera peut-être dans les années à venir", souligne Thierry Gagnere. Pour tremper un orteil à l’international sans mettre en péril l’équilibre de l’entreprise, le dirigeant a commencé par faire appel à Bretagne Commerce International (BCI). Ocemer fait aussi appel à des alternants. "C’est quelque chose que l’entreprise fait depuis longtemps. C’est une solution efficace qui permet de participer à la formation de futurs diplômés tout en bénéficiant de compétences nouvelles et de souplesse pour assister nos salariés dans ce déploiement progressif à l’international", poursuit le dirigeant.

Thibault Urbaniak, de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), était donc en charge du développement export en 2021-2022 avec l’appui de salariés, comme le commercial Olivier Kerneis, et de BCI pour la mise en place de la stratégie et des aspects réglementaires. "C’est une belle réussite car notre client Marjane avait des demandes spécifiques, techniques mais aussi de décoration", se réjouit le dirigeant.

Pays voisins d’abord

Depuis la rentrée 2022, le nouvel alternant a une mission davantage axée sur la communication numérique d'Ocemer. Mais l’entreprise a noué un partenariat avec l’IUT de Saint-Brieuc. Un groupe d’étudiants va travailler sur quelques marchés internationaux cibles. "L’idée est de poursuivre les années suivantes en prenant un alternant d’une future licence professionnelle", espère Thierry Gagnere. Ce modèle a déjà fait ses preuves chez Ocemer : "Notre bureau d’études s’est monté comme cela". Et grâce à ce service, Ocemer est désormais reconnu, au-delà de ses produits standards, pour sa capacité à faire du sur-mesure. L’entreprise travaille à 50 % pour la grande distribution, à 30 % pour des poissonniers et restaurants et à 20 % pour des professionnels de la pêche (grossistes, mareyeurs).

L’idée est aujourd’hui d’aller au-delà pêcher plus loin de nouveaux clients. Thierry Gagnere ne souhaite cependant pas dévoiler trop tôt ses cibles. "Nous visons surtout des pays voisins car nous assurons aussi le service après-vente (SAV) et la maintenance. Nous travaillons déjà régulièrement en Suisse car nous avons un partenaire sur place pour le SAV. Mais nous avons aussi des demandes qui viennent d’Afrique et que nous étudions", cite-t-il. Pour autant, le dirigeant ne se donne pas d’objectif chiffré. "Nous allons y aller très progressivement car nous sommes une petite structure avec déjà du travail en France."

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