Cinq ans après le rachat de la marque et des actifs du savoyard Leborgne, le fabricant d’outillages à main Mob Mondelin, rebaptisé récemment Novalia (83 M€ de CA en 2023), vient de boucler le rachat du spécialiste allemand des massettes à embouts Halbach & Keplin.
"Nous étions leur premier client. Quand le dirigeant de Halbach & Keplin a voulu prendre sa retraite, il s’est naturellement tourné vers nous pour savoir si nous étions intéressés pour reprendre l’activité", relate Thibaut Moulin, le directeur général de Novalia.
Un savoir-faire industriel et du chiffre d'affaires à l’export en plus
Pour le groupe ligérien, qui emploie 500 salariés sur quatre sites, dont trois dans la Loire (siège social et Mob au Chambon-Feugerolles et Mondelin à Roanne), cette acquisition vient étoffer le portefeuille industriel de son usine du Chambon-Feugerolles.
"Nous fermons l’atelier en Allemagne et rapatrions les machines et la production au Chambon-Feugerolles de 250 000 massettes par an avec des créations d’emplois à la clé et un chiffre d’affaires à l’export que l’on va renforcer puisque l’intégralité du chiffre d’affaires de Halbach & Keplin (1,5 M€, NDLR) était réalisé sur le marché allemand", développe Thibaut Moulin.
Prospecter d’autres marchés
En ajoutant une nouvelle corde à son arc, l’usine Mob du groupe a aussi dans l’idée d’aller conquérir de nouveaux marchés. "Nous allons évidemment prospecter de nouveaux clients, que ce soit pour fabriquer des massettes à embouts à leur marque quand il s’agit de confrères ou pour vendre à notre marque quand ce sont des distributeurs", développe le dirigeant.
Si la France est le premier marché à défricher, les ambitions sont bien évidemment européennes, "comme pour l’ensemble des marques et familles de produits du groupe", précise Thibaut Moulin, qui entend s’appuyer dans un premier temps sur son réseau commercial en Espagne et au Benelux.
Une nouvelle usine dans la Loire
D’ici la fin de l’année, Novalia ambitionne d’ouvrir, par ailleurs, une nouvelle usine de 1 500 m² dans la Loire dédiée "à une nouvelle production d’une nouvelle famille de produits que l’on ne fabrique plus du tout en France", confie sans plus de détails le directeur général.
L’investissement pour ce projet dont "les travaux ont démarré" devrait avoisiner les 3,5 millions d’euros. Cette enveloppe, qui comprend la construction du bâtiment et l’achat des machines, pourrait bénéficier d’une aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre de son dispositif Pack Relocalisation.
Si le lieu d’implantation de ladite usine est pour l’heure tenu secret, on sait qu’elle devrait démarrer son activité avec une douzaine de salariés.
Quant au projet de nouveau siège social, qui regrouperait les activités logistiques et une activité d’industrie non-lourde (hors forge), sur lequel Novalia travaille depuis près de 4 ans, il est actuellement à l’arrêt. "Nous sommes bloqués par une problématique foncière. C’est un vrai parcours du combattant qui nous prend énormément d’énergie", conclut l’intéressé.