Le Manoir du Roselier, situé sur la pointe du même nom à Plérin (Côtes-d’Armor), tourne une nouvelle page de son histoire née au 19e siècle avec un projet développé depuis plus de quatre ans par Bruno Kitchekerekian. L’entrepreneur de travaux publics costarmoricain (Setap, Locamachine) a racheté le bâtiment aux enchères en 2018. Il était abandonné depuis plusieurs années après avoir été une habitation particulière, un hôtel ou encore un centre pour jeunes en difficulté.
Le projet du chef d’entreprise s’est concrétisé en décembre avec l’ouverture d’un complexe hôtelier et de résidence touristique qui a nécessité près de deux millions d’euros d’investissement, entre la rénovation du bâtiment principal et d’annexes et la création d’un nouvel ensemble d’appartements et d’une salle de bien-être. "Nous proposons dix chambres d’hôtel de catégorie trois étoiles et 19 appartements de tourisme, plutôt pour des séjours de vacances en famille, en autonomie mais nos hôtes pourront également bénéficier du bar, du restaurant bistronomique et de la salle de bien-être qui comprend une grande piscine couverte et chauffée, un hammam, un sauna et un spa", énumère Luc Grébert, directeur du manoir, qui a auparavant dirigé plusieurs établissements hôteliers, notamment à Binic, mais aussi réglé l’activité événementielle des ambassades de France à Moscou et Pékin.
Une offre de séminaire pour les entreprises
Si le manoir a hébergé Johnny Hallyday à l’occasion de l’un de ses concerts à Saint-Brieuc, c’est vers un autre événement du passé que le projet tend : le lancement par Renault de son modèle Floride au manoir, en mai 1959. Car le "nouveau" complexe du Manoir du Roselier veut résolument se tourner vers les entreprises. "Nous pouvons accueillir jusqu’à 60 personnes dans le cadre de séminaires, avec hébergement, ou de journées d’études, sans hébergement", explique le directeur. L’activité du Manoir du Roselier, qui devrait générer un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires la première année, n’accueillera en revanche pas de mariages, pour ne pas imposer de bruit aux autres clients et aux habitants de la Pointe du Roselier. "Nous souhaitons que ce lieu soit une bulle d’oxygène pour ses clients, un endroit calme, serein et de bien-être. Mais nous ne nous interdisons pas l’organisation d’afterworks, avec une petite ambiance jazzy ou des dégustations de vin ou gastronomiques", précise Luc Grébert.
Le manoir comprend 15 salariés, qui seront renforcés par des saisonniers aux beaux jours.
