« Contribuer à faire des start-up d’aujourd’hui les champions de demain ». C’est en ces termes que la Caisse d’Epargne Hauts-de-France résume son nouveau dispositif de financement et d’accompagnement des start-up et entreprises innovantes, quel que soit leur secteur d’activité. Baptisé Néo-Business, ce dispositif a été officiellement lancé ce lundi 4 décembre.
S’adapter à des besoins spécifiques
« Avec NéoBusiness, nous avons revu les critères d’éligibilité à l’accompagnement bancaire », explique Alain Denizot, président du directoire de la Caisse d’Epargne Hauts-de-France. Il précise : « Il ne s’agit plus d’analyser les ratios financiers, qui ne parlent pas pour une start-up. Nous réalisons plutôt une analyse stratégique de l’entreprise, sous tous ses pans : écosystème, clients potentiels, management, potentiel de l’innovation, fonds, etc. ». Huit chargés d’affaires sont mobilisés sur ce dispositif, dont le budget global n’a pas été communiqué. « En matière de crédit, les budgets sont toujours difficiles à prévoir et d’autant plus pour NéoBusiness, car nous sommes sur un nouveau marché. Nous avons les moyens financiers de le faire », indique Michael Kervran, membre du directoire pôle entreprises, institutionnels et territoires. L’idée de l’établissement bancaire est de proposer une offre complète depuis la banque au quotidien, jusqu’aux solutions de financement de haut de bilan, avec des partenaires : crowdfunding en Equity avec Happy Capital, fonds d’investissement en capital risque et capital développement avec Seventure Partners ou encore fonds territoriaux spécialisés comme Nord France Amorçage, etc. En 2016, la Caisse d’Epargne Hauts-de-France a accordé 650 millions d’euros de financement aux entreprises, de manière globale. Ce qui représente une hausse de 15 à 20 % par rapport à 2016.
Des start-up déjà accompagnées
La Caisse d’Epargne Hauts-de-France n’a pas attendu le lancement opérationnel de NéoBusiness pour accompagner des start-up et entreprises innovantes. Parmi ceux qui en ont déjà bénéficié, figure la start-up lilloise Giroptic et sa caméra à 360 degrés qui a su séduire Facebook. Son dirigeant, Richard Ollier, commente : « La phase R&D est très longue dans les entreprises comme la nôtre, ce qui s’accompagne d’un besoin en cash important. C’est essentiel de pouvoir trouver les moyens nécessaires pour que la société puisse avancer de la manière la plus confortable possible ». La société DreamQuark, née à Calais et qui industrialise l’Intelligence Artificielle dans les services financiers, commente à son tour : « Une entreprise innovante a des spécificités, comme des données historiques pas toujours présentes, ou pas toujours convaincantes, et des croissances très rapides. Nous avons de notre côté réalisé notre première levée de fonds en septembre ». Egalement accompagné par la Caisse d’Epargne Hauts-de-France, Lahcen Baji, dirigeant du studio Redfrogs à Euratechnologies, témoigne de son côté : « Avant cet accompagnement, on a vu une bonne centaine d’investisseurs qui ne connaissaient rien à notre activité… »
