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Montpellier dévoile son super incubateur la Halle de l’Innovation
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Montpellier dévoile son super incubateur la Halle de l’Innovation

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Multiprimé sur le plan international, le BIC de Montpellier se dote d’un nouvel immeuble dédié à l’incubation de start-up. Prolongeant une histoire longue de 35 ans, il pourra accueillir jusqu’à 60 entreprises.

La Halle de l’Innovation pourra accueillir jusqu’à 60 start-up et entreprises innovantes — Photo : Olivier Octobre

Imposée initialement dans le cahier des charges de la labellisation French Tech, la Halle de l’Innovation (baptisée "Halle French Tech" lors de sa présentation en 2017) vient d’être inaugurée par Montpellier Méditerranée Métropole. Situé dans la ZAC Cambacérès, en cours de construction autour de la gare TGV, cet immeuble se positionne d’emblée comme le nouveau navire amiral du Business Innovation Center (BIC) de Montpellier, dédié à l’incubation de start-up. Haut de deux étages, le site dispose d’une surface plancher de 8 000 m2 et affiche une capacité d’accueil de 60 entreprises, soit 450 personnes. Il a nécessité un investissement de 21,4 millions d’euros, incluant des aides versées par l’État (1,1 M€) et par la Région Occitanie (1,13 M€).

Une offre extensive d’accompagnement

Le site a été conçu "comme une halle dotée d’espaces ouverts et flexibles, rappelant les halles méditerranéennes", selon Agathe Sautet, représentant le cabinet Muoto, maître d’œuvre bâtiment du projet. Disposant de 104 bureaux, 7 espaces de coworking et de 12 salles de réunion, il propose des solutions locatives aux start-up en fonction de leur activité et de leur niveau de maturité. Hind Emad, vice-présidente de la Métropole chargée de l’économie et elle-même fondatrice de la start-up Faciligo, apprécie ce nouveau lieu "incarnant l’ADN de Montpellier, tournée vers l’innovation" : "La Halle de l’Innovation est un nouvel incubateur assurant un accompagnement avec du sens, aidant les start-up à croître au quotidien, à développer de nouveaux produits, services ou usages au service des citoyens. C’est aussi un lieu que nous avons construit avec l’ensemble de nos partenaires, comme la French Tech Méditerranée, Digital113 (cluster numérique régional, NDLR), Méliès (association de business angels, NDLR) ou Les Premières Occitanie (association de créatrices d’entreprises, NDLR)", souligne-t-elle.

Entrée en fonction depuis quelques mois, la Halle de l’Innovation affichait un taux d’occupation de 28 % au jour de l’inauguration. Parmi les pépites hébergées figurent FoodPilot (plateforme mesurant le progrès RSE des industries agroalimentaires), AI-Stroke (neurologue numérique contre l’AVC), BipSoin (gestion des remplacements du secteur sanitaire), PimpUp (livraison de paniers bio), etc. Elles bénéficient du dispositif d’accompagnement déployé au sein du BIC, avec du coaching individualisé, des programmes de formation ou l’accès privilégié à des réseaux comme ceux cités par Hind Emad. En cours d’incubation, la start-up Brain New (6 salariés), filiale du groupe héraultais Believe It, a bénéficié de ces services pour lancer la commercialisation de ses bornes d’accueil interactives. "Nous projetons d’en vendre plus d’une trentaine par an. Les chargés d’affaires sont d’une aide précieuse pour nous développer en France mais aussi dans les pays limitrophes et en Amérique latine, que nous ciblons d’entrée", témoigne Alexandre Michel, dirigeant de Believe It.

Le symbole d’une nouvelle dynamique

La Halle de l’Innovation vient s’inscrire dans une infrastructure déjà riche de six bâtiments, répartis à Montpellier et dans les villes voisines de Clapiers et Grabels. Le BIC fut l’une des premières pépinières d’entreprises en France, lors de sa création en 1987. Au total, il a accompagné 850 entreprises, représentant plus de 10 000 emplois directs, avec un taux de survie de 90,5 % à trois ans. En 2018, il a été sacré deuxième meilleur incubateur mondial par l’organisme de recherche international UBI Global, et figure toujours dans le top 5 de ce classement. "Les plus hauts dirigeants de l’État se mobilisent toujours pour Airbus à Toulouse, ou la pétrochimie à Lyon. Mais Montpellier n’a pas de telles industries. Nous devons nous battre, cultiver un orgueil et une envie farouches de développer ce territoire. Le succès du BIC démontre que Montpellier a quitté le champ de l’économie administrée pour celui de l’économie créative dans de nombreux domaines", affirme le maire-président Michaël Delafosse. Lequel annonce qu’il dévoilera de nouveaux outils autour de cette dynamique, lors des Assises de l’économie locale prévues en novembre prochain.

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