Se protéger contre les risques incendie représente un enjeu de taille pour les entreprises industrielles de l’Hexagone, confrontées à une hausse des exigences de leur assureur en la matière, notamment depuis la catastrophe de l’usine Lubrizol à Rouen en septembre 2019. Un contexte réglementaire favorable à l’entreprise Minimax France (175 salariés ; 40 M€ de CA), spécialisée dans la conception, l’installation et la maintenance de systèmes de protection incendie, qui vient de mettre sur le marché deux nouveaux produits pour lutter contre le risque incendie.
Deux innovations pour 2024
Cette filiale de l’allemand Minimax Viking, fabricant de turbines anti-incendie, et basée à Saint-Quentin-Fallavier depuis 2004, commercialise ainsi depuis le début de l’année une turbine d’extinction nouvelle génération MXOne destinée à protéger les zones industrielles et zones sensibles. "Nous visons surtout le parc extérieur de nos clients industriels et notamment ceux qui stockent des liquides inflammables. L’industrie du bois devrait également être intéressée par cette nouvelle turbine, pour protéger ses stocks extérieurs, alors que le prix du bois a doublé", explique ainsi Pascal Bichet, président de Minimax France. Principales innovations de cette machine d’une tonne : elle permet de passer d’une fonction grosses gouttes à une fonction brouillard de façon automatique ou manuelle et utilise le fluide qu’est l’air pour augmenter sa portée.
Autre nouveauté qui devrait être mise sur le marché courant février : le PV Protect, un système de protection des panneaux photovoltaïques. "Lorsque des panneaux sont installés sur les toits en goudron, le risque d’incendie augmente fortement. Cette innovation va permettre à nos clients de faire assurer plus facilement leurs installations de panneaux solaires", explique encore Pascal Bichet. Selon lui, ce système devrait aider la France à atteindre ses objectifs en termes d’énergie verte.
Un chiffre d’affaires en hausse de 30 %
Dans ce contexte dynamique, l’entreprise a vu son activité passer de 30 millions d’euros à 40 millions entre 2021 et 2023. "Nous visons un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros à horizon 2027. Nous avons un portefeuille de 725 clients dans l’aéronautique, la microélectronique, l’énergie, l’environnement et l’industrie pharmaceutique", explique encore le président de Minimax France. "Notre objectif est de suivre l’évolution du marché du sprinkler (NDLR. turbine d’extinction), dont la progression est de 5 % à 8 % par an, et qui représente 80 % de notre chiffre d’affaires", poursuit-il.
Autre axe stratégique pour les prochaines années : développer l’activité risques spéciaux de l’entreprise. "Cette activité représente 20 % de notre chiffre d’affaires. Notre rôle est de venir protéger des machines spécifiques au sein d’usines, en fonction du besoin de nos clients", avance le président. Qu’il s’agisse d’une turbine à gaz EDF, d’un transformateur électrique ou d’une machine à solvant, tous représentent des installations nécessitant une protection supplémentaire répondant à des normes d’assurance élevées. "Notre groupe offre des solutions qui sont très attendues par le marché et nous devons monter en puissance sur cette activité", termine le président.
