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Pack’R mûrit un projet d’usine pour 2025 dans l’agglomération angevine
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Pack’R mûrit un projet d’usine pour 2025 dans l’agglomération angevine

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L’entreprise Pack’R, qui fabrique des machines pour le remplissage de produits liquides complexes, a fait l’acquisition d’un terrain de 8 hectares à Saint-Léger-de-Linières, en périphérie d’Angers, dans l’objectif de s’installer dans une nouvelle usine à l’horizon 2025. Un projet dans lequel elle devrait investir environ 15 millions d’euros.

Didier Bessard, président de Pack’R, a repris l’entreprise fin 2015 avec 95 salariés. Elle en emploie aujourd’hui 160 pour 23 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un objectif de croissance de 10 % par an — Photo : UIMM 49

Pour accompagner sa croissance, l’entreprise de Beaucouzé Pack’R projette de quitter ses locaux de 7 000 mètres carrés devenus trop exigus et de faire construire un nouveau site industriel à Saint-Léger-de-Linières, à l’ouest d’Angers. La PME de 180 personnes, qui conçoit et fabrique des machines de remplissage pour les produits liquides complexes (huiles alimentaires, peintures ou encore lubrifiants) y a fait l’acquisition d’un terrain de 5 hectares, pour s’installer en 2025 dans une nouvelle usine de 12 000 mètres carrés. L’investissement prévu est d’environ 15 millions d’euros.

10 % de croissance par an

Cela fait des années que Pack’R pousse les murs de son site de Beaucouzé. Après deux agrandissements en 2011 et 2015 des locaux dont elle est locataire, l’entreprise s’est même résolue à louer un autre site voisin de 1 000 mètres carrés dans laquelle elle stocke et monte des machines : "Une autre extension ne suffirait pas et c’est le manque de place qui nous motive en premier lieu", témoigne Didier Bessard, PDG de Pack’R, qui affiche 23 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022. "Nous voulons aussi penser au futur : nous avons réalisé une progression de chiffre d’affaires de 5 % entre 2021 et 2022, freinée par les achats de produits électroniques et le recrutement. Nous tablons désormais sur une croissance de 10 % par an."

Le carnet de commandes de l’entreprise est en effet très encourageant, se situant entre 15 à 16 mois, beaucoup plus fort qu’à l’habitude où il oscille entre 8 à 10 mois. La volonté de posséder son propre site, l’augmentation à venir de l’effectif - déjà passé de 95 à 160 personnes en 7 ans - avec 27 recrutements prévus cette année, et depuis quelque temps un allongement de la durée de stockage de certains de ses produits, particulièrement volumineux, avant expédition, sont autant d’autres raisons qui motivent l’entreprise à envisager un déménagement. De plus, Pack’R, qui réalise toutes ses machines à Beaucouzé avant qu’elles soient démontées puis expédiées, enregistre un nombre croissant de gros projets, avec des demandes de lignes complètes nécessitant beaucoup de surface.

Développement à l’étranger

Le projet consistera donc en un site industriel dans lequel l’entreprise, qui fabrique des machines sur mesure et n’a donc pas de ligne de production, déménagera l’ensemble de son usine actuelle. "Nous sommes encore dans une étape de projet mais nous l’avons lancé il y a un peu plus d’un an et nous entrons dans une phase plus concrète avec la sélection d’un maître d’œuvre, ajoute Didier Bessard. Nous ne sommes pas encore dans le planning final et nous attendons aussi les différentes autorisations qui nous permettront de lancer le top départ. L’objectif est de nous installer fin 2025." Pack’R envisage la possibilité de deux autres extensions par la suite si le besoin se fait sentir.

Ambitionnant une croissance régulière et assez soutenue, la société de Beaucouzé, qui possède des filiales à Singapour et à Atlanta (États-Unis) entend se renforcer à l’international, où elle réalise 80 % de son chiffre d’affaires. "La croissance se fait essentiellement à l’étranger et le développement passera par de nouveaux pays et un renforcement dans ceux où nous sommes déjà implantés, souligne Didier Bessard, comme en Asie et en Amérique du Nord où le potentiel est fort. Nous étendons actuellement notre présence commerciale sur de nouveaux territoires." A ce premier levier s’en ajoute un second : la capacité de répondre à des demandes très spécifiques. Sur le marché du remplissage, l’entreprise travaille dans une micro-niche, celle des liquides complexes. "Nous visons un marché haut ou très haut de gamme, précise Didier Bessard, et nous avons par exemple des projets pour des machines destinés à des produits très agressifs."

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