Depuis le renouvellement de son équipe dirigeante en 2017 (à la suite du départ à la retraite du fondateur Jean-Paul Rascle), la société d’ingénierie industrielle Mecaconcept (51 salariés) a enregistré une croissance assez fulgurante de son activité. "À mon arrivée, Mecaconcept faisait 2,2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Nous avons bouclé 2021 à 6,2 millions d’euros et nos effectifs ont quasiment doublé. Cette croissance qui était à l’origine programmée sur 7 à 10 ans, nous l’avons faite en cinq ans", constate Sébastien Nivet, président de Mecaconcept.
Gagner en surface et en qualité d’image
Cette avance sur son tableau de marche, c’est ce qui conduit Mecaconcept à investir aujourd’hui 3 millions d’euros dans une nouvelle usine dont elle devrait prendre possession d’ici à la fin de l’année. "Nos locaux actuels sont devenus trop exigus pour développer nos projets qui peuvent parfois mobiliser beaucoup de surface. Nous avons eu la chance jusqu’à présent d’avoir des partenaires sous-traitants qui nous ont prêté des mètres carrés pour le montage de machines spéciales, mais avec les allées et venues nous perdons en rentabilité", explique Sébastien Nivet.
Avec une nouvelle usine dotée de 1 200 m² d'atelier et 900 m² de bureaux (contre 400 m² et 350 m² actuellement), Mecaconcept devrait pouvoir rectifier le tir et améliorer la rentabilité de ses plus gros projets. "Nous allons aussi construire un showroom de près de 300 m² qui nous permettra de présenter les technologies que nous sommes en train de bâtir autour de la robotique, de l’intelligence artificielle et de la vision. Cette nouvelle usine est aussi une question d’image pour nous. 99 % de nos clients sont des grands donneurs d’ordres qui parfois pouvaient éprouver un léger recul en venant nous visiter", reconnaît le président de Mecaconcept.
Implanté au cœur de la ZI du Chanat à Roche-la-Molière, le futur édifice permettra aussi de regrouper en un seul et même lieu les deux sociétés contrôlées par la holding Groupe Industries Concept : Mecaconcept et l’entreprise d'usinage SNC (9 salariés), basée pour l’heure à Saint-Etienne.
Le Canada en ligne de mire
Un regroupement qui devrait faciliter les synergies entre les deux entités même si "les deux entreprises seront séparées par un mur et garderont chacune leur indépendance", précise Sébastien Nivet, qui compte sur son nouvel outil industriel pour préparer sereinement l’avenir.
"Cette usine va nous permettre de nous stabiliser à un niveau de chiffre d’affaires compris entre 6 et 8 millions d’euros tout en gagnant en rentabilité et aussi en confort pour les salariés. Nous disposons d’un terrain qui peut nous permettre de nous agrandir encore dans le futur", confie le dirigeant.
Un futur qui dépendra sans doute de la capacité de Mecaconcept à poursuivre sa croissance en France mais aussi à l’international. Après s’être dotée en 2017 d’une représentation commerciale au Maroc, la PME ligérienne lorgne désormais sur le marché canadien. "Nous avons un VIE (volontaire international en entreprise, NDLR) installé sur place depuis début février. Il est chargé de défricher le terrain notamment sur le marché aéronautique mais aussi de préparer sur le plan juridique la création sous un an d’une filiale commerciale et aussi technique", explique Sébastien Nivet. Création ex nihilo, croissance externe ou joint-venture, "tous les scénarios sont à l’étude", assure le président de Mecaconcept.
