Un concept neuf et unique dans le Grand Ouest que les deux initiatrices songent déjà à déployer dans d’autres villes : Max Co-Arting à Nantes épouse le modèle de l’espace de coworking pour l’adapter aux travailleurs freelance et, en premier lieu, les coiffeurs.
La création d’une SARL pour déployer l’idée renvoie aux aspirations des fondatrices vers l’agilité et la liberté dans l’approche du travail. "Le nom de Max fait référence à la chanson Il est libre Max, d’Hervé Christiani", glisse en guise de clin d’œil Natalie Dondl.
La coiffure, deuxième secteur représenté dans l’autoentrepreneuriat
Ex-directrice régionale dans le commerce du prêt-à-porter ayant piloté dix-sept points de vente de la marque Maje dans l’Ouest, elle a rencontré celle qui est désormais son associée dans un cadre professionnel. Elle avait confié à Madli Grellier, qui elle aussi travaillait dans ce secteur, quatre points de vente de cette même marque. Partageant des valeurs communes dont celle de l’entrepreneuriat, "nous nous sommes intéressées à l’autoentreprise en nous posant notamment cette question : combien y a-t-il d’autoentrepreneurs dans tel ou tel secteur ?", se souvient la première. N’ayant guère d’aspiration pour le bâtiment qui est le premier en nombre qui ressort, elles se penchent sur la coiffure, en deuxième position. "Nous nous sommes alors aperçues que 21 % des coiffeurs qui sont à leur compte n’ont pas d’alternative de lieu à leur domicile."
L’espace de co-arting, nom préféré à celui de co-working pour mieux rappeler les métiers de l’artisanat, naît dans le centre à Nantes en septembre 2021. Ce lieu destiné aux freelance de la coiffure comprend six fauteuils (avec miroir, rangements, serviettes et peignoirs) et trois bacs à shampoings. Chaque professionnel, qui vient avec son matériel, doit présenter un brevet professionnel, son Kbis et une assurance civile professionnelle. Un espace bien être -une salle équipée d’une table- est dédiée aux professionnels du massage. La location se fait à l’heure, au jour, au mois ou bien en pack de dix jours.
Des ambitions à Paris, Bordeaux et Lyon
Les deux fondatrices ont investi 100 000 euros dans ce projet dont elles sont, à ce jour, les seuls financeurs. L’équilibre financier pourrait s’opérer dès la fin de l’année 2022, selon Natalie Dondl.
Si ce type d’espace équipé existe à Paris, Marseille, Lille et Lyon, Max Co-Arting revendique sa singularité sur le grand ouest. "Une des raisons pour laquelle nous souhaitons aller vite dans notre développement", souligne Natalie Dondl. Avec l’ambition d’exporter le modèle dans d’autres villes. "Nous songeons à Bordeaux, Lyon, Paris, le dupliquer aussi si besoin à Nantes", précise-t-elle. Avec un planning idéal qui verrait ce déploiement commencer à se concrétiser dans trois ans.
Le projet pourrait s’adapter en fonction des besoins, c’est-à-dire accueillir d’autres métiers tels que celui de tatoueur, d’opticien, etc. Si, à ce jour, Natalie Dondl et Madli Grellier ont financé seules leur entreprise, elles vont chercher à s’ouvrir à des partenaires pour accompagner son développement.
