Loïc Biver : « Mutest investit 8 millions pour digitaliser ses services »
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Loïc Biver directeur général de Mutest Loïc Biver : « Mutest investit 8 millions pour digitaliser ses services »

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Mutest, mutuelle régionale implantée en Alsace et en Moselle, opère un plan de digitalisation dans le but d'offrir davantage de services à ses adhérents. Loïc Biver, directeur général de Mutest depuis 2016, revient sur l'actualité du groupe mutualiste.

— Photo : © Nis & For

Le Journal des Entreprises : De quelle manière le groupe Mutest va-t-il s’adapter au reste à charge zéro, c'est-à-dire au remboursement intégral de certaines lunettes, prothèses dentaires et aides auditives ?

Loïc Biver : Mutest (150 personnes, CA 2018 : 80 M€) dont le siège est à Strasbourg, est une entreprise d’assurances proposant des garanties de complémentaires santé aux individus, aux entreprises, aux travailleurs non-salariés et à la fonction publique territoriale. Mutest protège ainsi 130 000 personnes dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et en Moselle.

Afin d’intégrer la réforme 100 % santé ou reste à charge zéro dès janvier 2020, Mutest procède à un large plan, afin d’élargir la palette de services proposés et digitaliser les procédés. Cet investissement de l’ordre de 8 M€ est le plus conséquent déployé depuis 15 ans. Débutés en 2018, les premiers pans seront livrés ce mois-ci et sa mise en œuvre courra jusqu’à mi-2020. En clair, nous nous musclons en services à destination des adhérents.

Nous sommes une mutuelle de proximité. Nous disposons de six agences sur le territoire couvert par le régime local. C’est suffisant car nous avons une forte présence terrain et le ratio de commerciaux est important par rapport aux effectifs. Notre transition digitale nous permet de libérer 30 % des postes et nous faisons ainsi évoluer nos collaborateurs vers des orientations adhérents. Nous avons une croissance endogène et réalisons une progression de chiffre d’affaires de l’ordre de 3 à 5 % par an.

Mutest noue un partenariat avec le centre de formation du Racing Club Strasbourg Alsace, le RCSA. Quels en sont les enjeux ?

L.B : Nous souhaitions mettre en lumière la fibre régionale de Mutest. Nous devons certes faire de la communication pour promouvoir nos services, mais nous voulons avant tout nous appuyer sur l'un de nos points forts, l’ancrage régional et trouver un support emblématique pour cet ancrage. Nous sommes entrés en contact avec le RCSA comme club sportif, mais aussi comme entreprise porteuse de valeurs d’indépendance face aux mastodontes parisiens, entreprise durable autour d’un modèle de club enraciné dans la région. Mutest devient ainsi « namer » en donnant son nom au centre de formation, appelé « Racing Mutest Académie ».

Fidèles aux valeurs mutualistes, nous nous engageons auprès de la jeunesse, de la formation et du sport et sommes prêts à ouvrir nos métiers en alternance aux jeunes issus de l’académie pour penser leur insertion professionnelle. C’est ainsi un investissement utile en communication. Nous nous engageons pour cinq saisons. Sans en dévoiler le montant, il s’agit d’un investissement significatif mais raisonnable pour une PME comme la nôtre.

Mutest passe également des partenariats par secteurs professionnels…

L.B : Dans notre stratégie d’ancrage territorial, nous avons signé une convention avec la profession des coiffeurs, la section bas-rhinoise de l’Union nationale des entreprises de la coiffure, section présidée par Bernard Stalter. La profession est confrontée à des risques spécifiques, de l’ordre musculosquelettique et nous proposons ainsi une offre de prévention adaptée à la profession.

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