Dix ans après la naissance de leur campus hybride, mêlant sur un même lieu enseignement supérieur en alternance et activités industrielles et de services (une douzaine d’entreprises sont installées sur le site de 12 000 m²), les instituts de formation supérieure ISTP et IRUP viennent de lancer la phase 2 du Campus Industriel stéphanois.
"Nous sommes à la recherche de 4 000 à 5 000 m² supplémentaires pour héberger cette nouvelle phase. Dans l’idéal, nous aimerions arrêter un choix sous 6 mois pour un emménagement un an après", confie Cyril Faure, le directeur général de l’ISTP et de l’IRUP.
Si pour l’heure, le montant global de l’investissement nécessaire pour mener à bien cette phase 2 n’a pas encore été chiffré, l’ISTP et l’IRUP savent toutefois que ce projet bénéficiera d’une subvention de la Région Auvergne-Rhône-Alpes à hauteur de 1,6 million d’euros au titre de l’enseignement supérieur.
Une orientation forte sur l’énergie et l’industrie
Si la phase 1 du Campus Industriel a permis de développer quatre formations destinées à accompagner les grandes transitions de l’industrie, la seconde devrait avoir une orientation plus forte en faveur de l’énergie et de l’industrie.
"Il y a maintenant deux ans, nous nous sommes posé la question de créer une nouvelle dynamique, qualitative et quantitative, en augmentant le volume de nos formations et notre présence sur le territoire sur le sujet de l’industrie et l’énergie", explique Cyril Faure.
Pour ce faire, l’ISTP et l’IRUP se sont rapprochés des représentations du monde économique (UIMM, CPME, etc.) et des entreprises du territoire afin de déterminer au mieux comment les accompagner sur le champ de la réindustrialisation. "Les entreprises nous ont sollicités pour former des profils davantage tournés vers l’innovation et les produits éco-conçus. Le sujet c’est d’accompagner les entreprises vers un saut de compétitivité qui intègre les indicateurs de la RSE", détaille Cyril Faure.
Implantation d’une antenne de l’ENSAM
Dans cette optique, le directeur général a bâti un plan stratégique qui intègre la formation à de nouveaux métiers comme la robotique, le digital ou encore la vision industrielle ainsi qu’une composante nouvelle pour les deux établissements de formation : la recherche.
Autant d’axes de développement qui sont au cœur du partenariat noué entre l’ISTP-IRUP et l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM), qui ouvrira dès septembre prochain une antenne sur le Campus Industriel. Jusqu’alors peu présente en Auvergne-Rhône-Alpes, avec seulement un master dispensé en Savoie, l’ENSAM proposera donc une nouvelle formation, en trois ans et en alternance, d’ingénieur en mécanique et mécatronique.
"Ce partenariat ne se limite pas à la formation. Nous avons l’intention d’installer des enseignants-chercheurs sur le site", précise le directeur général d’Arts et Métiers, Laurent Champaney. Un pôle de recherche avec le CHU, sur les thématiques en lien avec les problématiques du territoire, des entreprises et les domaines de formation des instituts (ISTP, IRUP, ENSAM) devrait ainsi voir le jour durant cette phase 2, qui devrait permettre de former, in fine, 700 élèves supplémentaires (1 800 formés en 2023).
