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L’Institut de recherche technologique breton b-com fixe un cap plus durable pour 2035
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L’Institut de recherche technologique breton b-com fixe un cap plus durable pour 2035

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L’Institut de recherche technologique (IRT) b-com a dévoilé son plan stratégique à l’horizon 2035. Ce document interne trace le cap d’un nouvel horizon technologique avec des objectifs de développement durable au cœur de la démarche technologique.

Emmanuelle Garnaud-Gamache, directrice générale par intérim de l’Institut de recherche technologique b-com, à Rennes — Photo : Carole André

Emmanuelle Garnaud-Gamache, la directrice générale par intérim de b-com, l’Institut de recherche technologique (IRT) breton qui regroupe collectivités locales, entreprises privées des technologies, CHU de Rennes et de Brest, universités bretonnes et écoles d’ingénieurs, en est convaincue : "Nous ne pouvons plus faire de l’excellence à tout prix, nous ne pouvons plus être juste dans la course à la performance, il y a trop d’éléments dans la société qui ont évolué et on ne peut plus faire abstraction du changement climatique". Après plusieurs mois de travail, "Ambition 2035" doit permettre à l’organisation privée, spécialisée dans les réseaux, la cybersécurité et les traitements de l’image et du son, de concilier recherche, innovation et développement durable. "L’objectif de développement durable doit désormais être au cœur de la démarche technologique, souligne la DG. Nous voulons devenir une référence en matière d’innovation responsable".

Préconisations de l’ONU

Pour ce faire, l’IRT s’est basé sur les 17 préconisations de l’ONU en matière de développement durable (réduction des émissions de carbone, de l’utilisation de l’eau, recyclage, égalité hommes-femmes, éducation…) dès la conception des projets. Une nouvelle méthodologie au sein de l’IRT intégrera l’innovation responsable comme source de créativité autant que de contrainte. Un plan de formation pour les collaborateurs va être mis en place pour s’emparer de ces enjeux. "Certains projets pourront être modifiés ou repensés s’ils ne correspondent pas aux indicateurs de valeurs que nous allons mettre en place, poursuit Emmanuelle Garnaud-Gamache. Nous serons en ordre de marche début 2024". Dès la phase de recherche, dès le démarrage des projets, les deux aspects du numérique devront être pris en compte. "D’un côté, l’industrie numérique rejette du CO2 et génère des déchets, ajoute la directrice. D’un autre côté, c’est aussi un outil pour trouver des solutions aux problèmes actuels, en développant de nouvelles technologies".

Séduire de nouveaux investisseurs

Ces outils ont pour but de séduire de nouveaux investisseurs, de nouer de nouveaux partenariats avec des industriels ou des chercheurs autour de six piliers technologiques : cybersécurité, jumeau numérique, immersion/interaction, informatique du futur, intelligence artificielle et connectivité.

Avec un budget d’environ 20 millions d’euros par an, 250 salariés et environ 150 personnes mises à disposition par les universités et les instituts de recherche à Rennes, Lannion, Paris et Brest, b-com va poursuivre sa mission d’innovation dans les domaines des réseaux 5G, du traitement de l’image et du son et de la santé et monter en fonds propres afin d’arriver à un tiers de financement par France 2030, le plan étatique de soutien aux technologies d’avenir. "Nous avons assuré nos financements jusqu’en 2027, atteste Emmanuelle Garnaud-Gamache. Et nous avons des projets d’essaimage pour faire monter nos ressources propres". Tous ces projets seront mis en œuvre à partir de l’automne, ainsi que des annonces probables sur la direction de l’IRT.

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