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L’industrie cherche désespérément à recruter en Loire-Atlantique
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L’industrie cherche désespérément à recruter en Loire-Atlantique

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L’édition 2023 de la Semaine de l’industrie se déroulera du 27 novembre au 3 décembre en Loire-Atlantique. C’est l’occasion pour l’UIMM Loire-Atlantique et les acteurs de la filière (hors agroalimentaire) de valoriser des métiers qui peinent à attirer les candidats dans un secteur qui a pourtant besoin de bras.

Florence André, secrétaire générale adjointe de l’UIMM 44, Mathieu Pacault PDG d’Aries Industries et Damien Le Mancq de l’ORCI pour promouvoir les métiers de l’industrie — Photo : Caroline Scribe

Dans le cadre de la Semaine de l’industrie, qui se déroulera du 27 novembre au 3 décembre 2023, les entreprises et les acteurs de la filière en Loire-Atlantique se mobilisent tous azimuts pour faire la promotion et développer l’attractivité des métiers industriels. Avec 1 800 entreprises et 68 300 salariés, l’industrie (hors agroalimentaire) est, en effet, le premier employeur de Loire-Atlantique. La métallurgie arrive en tête avec 66 % des effectifs du secteur, devançant largement les industries électriques et gazières (7 %) et la plasturgie et le composite (6 %).

60 % des entreprises veulent recruter

Mais le secteur a encore besoin de bras. À l’issue de son enquête semestrielle sur les intentions de recrutement, l’Observatoire régional des compétences industrielles (ORCI) fait état de 4 750 projets de recrutement, rien qu’au second semestre 2023. Six entreprises industrielles sur dix (toujours hors industrie agroalimentaire), installées en Loire-Atlantique, envisagent de recruter. Ce taux atteint même 100 % chez les entreprises de 300 salariés et plus. Toutefois, les PME et TPE (36 %) ne sont pas en reste. 1 830 de ces projets émanent du bassin nazairien, 1 560 du bassin nantais et 1 340 du reste du département, principalement autour d’Ancenis et de Clisson. Les métiers les plus recherchés sont ceux d’opérateurs de production (57 %), de techniciens supérieurs et agents de maîtrise (25 %), d’ingénieurs (8 %) et de fonctions support (10 %). "60 % de ces projets de recrutement sont en CDI. C’est un taux en progression de 6 points et très supérieur à la moyenne nationale qui s’établit autour de 20 %", souligne Florence André, secrétaire générale adjointe de l’UIMM Loire-Atlantique.

Deux projets de recrutement sur trois jugés difficiles

Ces intentions d’embauche peinent à se concrétiser. Deux projets sur trois sont jugés difficiles à réaliser par les entreprises. Autour de Saint-Nazaire, ce sont même trois entreprises sur quatre qui ont du mal à recruter. Quelles raisons expliquent ces tensions ? Il y a d’abord la forte progression de l’emploi industriel en Loire-Atlantique. Loin de la désindustrialisation, les effectifs du secteur sont passés de 59 000 en 2015 à 68 300 fin 2022, soit une progression de 16 % que l’offre de formation n’a pas pu suivre. Sont évoqués également le faible taux de chômage dans les principaux bassins industriels du département, la vague massive de départs en retraite des salariés de la génération du baby-boom, ainsi que la persistance d’une perception négative des métiers de l’industrie. "Les salaires de l’industrie sont pourtant 13 à 15 % plus élevés que dans les autres secteurs. L’industrie arrive au troisième rang en termes de rémunération derrière la banque et l’assurance. De plus, les métiers se sont digitalisés, modernisés, ils ont du sens…", plaide Florence André. L’UIMM et 19 entreprises locales auront l’occasion de faire valoir ces arguments lors du speed-dating qui sera organisé le 23 novembre à Saint-Nazaire : 90 postes seront proposés en CDD, CDI et alternance, exclusivement dans le secteur de l’industrie.

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