Le créateur
C’est dans son précédent métier, gestionnaire de contrats en service pour un grand groupe aéronautique, que le co-fondateur et président de Lexigone Julien Aubry, réalise qu’il manque d'outils pour effectuer correctement sa mission.
Avec deux collègues Brice Lecrivain et Étienne Tronc, il mène alors plusieurs enquêtes, et conclue que la gestion des contrats commerciaux a cruellement besoin d’assistance digitale. En mai 2016, les trois gestionnaires créent donc la plateforme digitale Lexigone destinée à diminuer la lourdeur administrative des grands groupes, PME et start-up.
Le concept
Hébergée au BizLab d’Airbus en 2017, Lexigone a intégré le Village by CA toulousain le 8 janvier. En moins d’un an, ce sont donc deux accélérateurs très sélectifs qui ont choisi d’accompagner la jeune pousse. « La plateforme commercialisée depuis octobre permet de gérer les contrats en un seul clic, notamment les accords de confidentialité et la signature du contrat, appuie Julien Aubry. Notre valeur ajoutée est aussi de s’intéresser à la durée de vie du document, par exemple avec des rappels d’échéances pour éviter le syndrome Canal + ».
Ainsi, l’utilisateur de Lexigone reçoit des rappels des dates de reconduction tacites du contrat, afin de ne pas être piégé s’il souhaite rompre le partenariat commercial. Un subterfuge de reconduction utilisé par certaines chaînes télévisées ou salles de sport... Lexigone sert également d’indicateur de performance en permettant de surveiller les volumes et délais de livraisons des fournisseurs, ou encore de gérer les amendements du contrat (changement des volumes commandés…).
Les perspectives
Pour l’instant, un grand groupe aéronautique, un club de sport et une enseigne de revente de matériel agricole sont intéressés par le concept. « À l’heure actuelle, les grands groupes sont plus réceptifs à notre offre que les PME, car ils sont plus souvent confrontés aux problèmes de contrat management », constate Julien Aubry.
Début janvier, la start-up a recruté un développeur et planifie de passer à 6 collaborateurs au printemps car en 2018, Lexigone entend devenir une plateforme collaborative destinée aux grands groupes et ETI. Elle devrait rendre possible les échanges d’informations contractuelles entre les services juridique, financiers, généraux et achat d’une même entreprise, et même inclure dans la boucle les cosignataires extérieurs. La société créerait en quelque sorte, un « Google doc » pour les contrats commerciaux.
Enfin, à l’horizon 2019, l’entreprise souhaite transformer le contrat en code informatique, lisible par l’Homme comme par la machine, afin d’automatiser les transactions. « La plateforme Lexigone va rendre le contrat intelligent », conclut Julien Aubry.
