Pour Anna Reda, gérante d'une agence de communication, les réseaux tant "virtuels" (Facebook, Viadeo...) que "réels" sont un levier de croissance indispensable au développement de son activité. Quand elle crée son entreprise il y a six ans à Sélestat, son premier réflexe est de recenser les groupe d'échanges orientés business alentours. «En vain, ils étaient inexistants en Centre Alsace», constate la jeune femme. Elle doit se résoudre à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour rejoindre les plus proches, à Mulhouse et surtout Strasbourg... «Une réalité aberrante pour le troisième pôle économique régional qui s'appuie sur un tissu d'entreprises non négligeable», s'insurge-t-elle.
«Chaque réseau a une spécificité et une richesse»
Impliquée au «Stamm" de Strasbourg, Anna Reda décide de développer ce réseau de chefs d'entreprises à Sélestat il y a quatre ans, en y apportant sa touche personnelle: «Des réunions sous forme de speed business meeting, pour donner la parole même aux plus réservés, et éviter l'effet groupe établi où les nouveaux peinent à s'intégrer». Tout récemment, elle a aussi réuni sept autres chefs d'entreprises locaux de secteurs variés pour constituer un groupe BNI (business network international): «Chaque membre fait bénéficier les autres de ses propres réseaux afin de contribuer, par le jeu de recommandations, au développement du business de chacun», détaille-t-elle. Après Strasbourg et Molsheim, c'est le troisième groupe BNI à voir le jour en Alsace. Parce que «chaque réseau à une spécificité et une richesse», Anna Reda s'investit ou suit l'actualité de tous les réseaux de la région, toujours prête à organiser des événements ponctuels sur son territoire: les DCF à Colmar (soirée prévue le 20novembre prochain), le réseau d'aide Tremplins à Sélestat, les Jeuniors à Strasbourg, ACE Alsace... C'est sa façon à elle de contribuer au développement économique du Centre Alsace, même si elle se heurte régulièrement au scepticisme ou à l'individualisme. Pour prouver le potentiel d'actions de ses différents réseaux, elle aimerait aujourd'hui mobiliser aussi la sphère politique, nouer des partenariats publics privés, par exemple pour accompagner de jeunes entrepreneurs créateurs sur le territoire ou encore soutenir différentes actions sociales ou culturelles.
Anna Reda
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