4 449. C’est le nombre de chefs d’entreprise qui ont perdu leur emploi en Nouvelle-Aquitaine en 2023 selon une récente étude publiée par Altarès et l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de l’association GSC. Ce chiffre est en augmentation de 35,5 % (+ 1 178 personnes) sur un an, dépassant ainsi les seuils d’avant-crise Covid et "atteignant son plus haut niveau depuis la crise financière de 2016".
Les 12 départements touchés
L’ensemble de la région est concerné. Le département de la Gironde est le plus impacté par cette hausse (+38,2 %, 1 417 dirigeants) mais c’est en Dordogne qu’elle est la plus importante (+59,7 %, 369 dirigeants).
Suivent, en nombre de dirigeants concernés, les Pyrénées-Atlantiques (485, +32,5 %), la Charente-Maritime (474, +30,9 %), La Haute-Vienne (314, +53,9 %), les Landes (303, +30 %), le Lot-et-Garonne (259, +23,3 %), la Charente (258, +42,5 %) et la Vienne (216, +8,5 %).
Les Deux-Sèvres (197, +42,8 %), la Corrèze (151, +28 %) et la Creuse (56, +3,7 %) ferment la marche.
Dans le détail, près de 8 entrepreneurs sur 10 concernés sont à la tête d’une TPE de moins de 3 salariés et d’un âge médian de 47 ans (48,3 ans dans les Deux-Sèvres). "Les entrepreneurs expérimentés, à la tête d’une entreprise depuis 7 ans en moyenne, ont également été impactés en 2023", ajoute l’étude.
Des chiffres "alarmants"
Les secteurs où se concentrent le plus d’entrepreneurs ayant perdu leur emploi en 2023 sont le commerce (24,2 %, +35,4 %, 1 089 personnes) et la construction (20,7 %, +37 %, 930 personnes). En revanche, c’est dans le transport et la logistique (2,6 %, +44,4 %) et l’hébergement-restauration (16, 1 %, +42,4 %, 725 personnes) que les augmentations sont les plus importantes. L’industrie, elle aussi, connaît une hausse (8,9 %, +30,6 %). C’est dans l’agriculture que la hausse est la plus faible (3,8 %, +6,2 %).
"Ces chiffres de 2023 sont très alarmants, mais malheureusement peu surprenants. Hausse des taux d’intérêt, surendettement des entreprises, fin des aides Covid et du moratoire de l’Urssaf… de nombreux indicateurs laissaient craindre une accélération des liquidations judiciaires en France avec des pertes d’emploi importantes à la clé", explique Anthony Streicher, président de l’association GSC.