Les créateurs du mois : Avec l'ESN Avencod, ils font de la différence un atout
# Informatique # Création d'entreprise

Les créateurs du mois : Avec l'ESN Avencod, ils font de la différence un atout

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Avec l'entreprise de services numérique Avencod, Laurent Delannoy et Laurence Vanbergue lèvent les freins à l'employabilité d'un public aux compétences inexploitées - les autistes à haut potentiel - sur un marché pourtant tendu.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les créateurs

Vingt-cinq ans de consulting informatique pour l'un, quinze chez un bailleur social pour l'autre. Des proches porteurs de handicap et « l'envie, chaque matin, de se lever pour quelque chose de positivement social et concret qui réponde à nos valeurs ». Voilà ce qui a conduit Laurent Delannoy et Laurence Vanbergue à se pencher sur la question de l'employabilité des personnes en situation de handicap, des autistes à haut potentiel, y compris ceux porteurs du syndrome d'Asperger. Des profils aux compétences inexploitées qu'Avencod, créée en mars 2016, entend accompagner sur le chemin de la réussite.

Le concept

Entreprise adaptée de services numériques, Avencod propose aux grands comptes, PME et start-up deux offres de services. Le développement informatique à distance d'abord, car « ce n'est pas aux entreprises clientes de gérer le handicap ». Puis, à partir du 1er novembre, la plateforme Talents@Work qui consiste à qualifier les applications et logiciels informatiques avant leur mise à disposition des utilisateurs. Cinq "Avencodeurs", autistes à haut potentiel pour la plupart, ont déjà été recrutés pour le projet soutenu, financièrement et techniquement, par Thales, Ausy Informatique, la fondation Malakoff Médéric, la Direccte et le CRA (Centre de Ressources Autisme) PACA.

Les perspectives

Elles sont bonnes si l'on en croît Magali Viano et Dietmar Fauser, DRH et vice-président Qualité et Gouvernance d'Amadeus qui, depuis six mois, emploie trois "Avencodeurs". « Le travail initial a été un peu plus long, mais aujourd'hui l'équipe est bien rodée et le travail livré apprécié ». Et Laurent Delannoy d'envisager de dupliquer l'initiative sur les pôles French Tech. Des discussions sont en cours à Marseille, Lille et Paris pour déployer un concept qui offre de nombreux avantages par rapport aux ENS offshore, « de la réduction des délais de production au made in France, en passant par la possibilité de réduire les contributions versées auprès de l'Agefiph ». Surtout quand on sait que ces dernières peuvent coûter plus de 28 000 euros par an à une PME de 35 salariés n'intégrant pas de personnel handicapé. A bon entendeur...

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