La construction et la maintenance des parcs éoliens maritimes normands va nécessiter la mise en œuvre d’une imposante logistique portuaire à laquelle les établissements normands vont activement participer. Cherbourg et Le Havre offrent des capacités nautiques optimales et de généreuses surfaces de terre-pleins en bord à quai propices aux manutentions de colis lourds. De plus, avec le développement de la ressource éolienne des énergies marines renouvelables (EMR) au Royaume-Uni, pas moins de 8 projets de parcs sont situés à moins de 200 milles de leurs jetées.
A Cherbourg, port géré par la Région (Ports de Normandie), un quai de 320 mètres en eau profonde dédié aux EMR a été construit le long d’un terrain de 100 hectares. Avec une portance au sol de 15 tonnes par mètre carré, ce terminal peut traiter les fondations gravitaires des éoliennes pesant plusieurs milliers de tonnes. C’est sur le hub de Cherbourg que seront assemblées les pales d’éoliennes produites par LM Wind Power qui vient d’y installer une usine. De son côté, Le Havre va accueillir Siemens Gamesa où seront construites les turbines et assemblées les éoliennes pour le parc de Dieppe-Le Tréport. Sur l’ancien site de la gare transatlantique, cette activité va disposer d’une quarantaine d’hectares avec une rampe Ro/Ro (permettant d’embarquer des composants de taille exceptionnelle). Les fondations en béton pour le parc voisin de Fécamp alimenteront aussi le trafic EMR havrais.
Dieppe, Le Tréport, Fécamp et Caen-Ouistreham s’équipent pour bénéficier des retombées liées à la maintenance de l’exploitation des parcs concédés pour 25 ans. Avec des centaines d’emplois à la clé.
