« Ce diplôme "Chef d’entreprise, développeur de PME" est compatible avec une activité professionnelle, à raison de deux journées de cours tous les 15 jours pendant un an », entame Jean-Luc Youinou, le responsable du Pôle Commerce et gestion d’entreprise de l’École de Management de Bretagne (EMBA), à Quimper. Avec une douzaine d’élèves par promotion pour un coût de 10 000 €, cette formation de niveau Bac + 3 propose un accompagnement personnalisé et centré sur le projet de chaque candidat. « Tous nos formateurs sont des professionnels en activité ou qui ont dirigé une entreprise », insiste le responsable, qui précise que la formation, qui peut être financée par les opérateurs de compétence, s’adresse également aux salariés.
« Une aide précieuse pour prendre confiance en soi »
Stratégie d’entreprise, outils de pilotage, gestion, management, RH, finances… Les champs balayés sont multiples. « C’est une aide précieuse pour prendre confiance en soi, compléter ses connaissances et identifier ses forces afin de déterminer sa place dans l’entreprise », souligne Maria Furic, ancienne élève qui codirige désormais la conserverie familiale de Penmarc’h. « J’avais déjà la maîtrise de l’opérationnel : cette formation m’a permis de combler mes lacunes sur certains aspects tout en continuant à travailler », estime de son côté Brice Montfort, qui suit la formation pour se préparer à prendre d’ici quelques années la suite de son père à la tête des Vedettes de l’Odet. « On attend de nous une structuration de notre projet et d’un plan d’actions à mettre en place, avec un diagnostic qui prend la forme d’un audit à mi-parcours. Cela m’a permis de trouver des solutions à des problèmes auxquels je me heurtais depuis des mois ».
Un partenariat en vue avec les banques
« Je n’aurais pas pu revenir dans une logique de cours magistraux », estime quant à lui Jean-Raoul de Gelis, un autre élève de la promotion 2020. Après avoir travaillé pendant près de 25 ans à des postes commerciaux dans de grands groupes étrangers, il a récemment décidé de reprendre une entreprise. « Il me manquait certaines connaissances en matière de direction. La formation m’a permis de mettre les enseignements en pratique immédiatement pour faire avancer mon projet », confie-t-il. Un bachelor qui constitue aussi un atout supplémentaire face aux banques, l’EMBA étant en passe de nouer des partenariats afin de garantir des taux allégés aux diplômés. « 95 % de nos stagiaires dirigent toujours leur entreprise à 5 ans, et ils sont près de 80 % à 20 ans », souligne Jean-Luc Youinou qui, en mars, accueillera sa 27e promotion dans laquelle il reste encore quelques places.
